Les primes d’assurance maladie s’envolent en 2026, sauf pour les habitants de ces cantons

En 2026, les primes d’assurance maladie augmentent de manière significative en Suisse, mais des cantons comme Zoug et ceux de Suisse centrale affichent des hausses modérées.

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Les primes d’assurance maladie s’envolent en 2026, sauf pour les habitants de ces cantons : Crédit : Canva | Econostrum.info - Suisse

Les primes d’assurance maladie en Suisse connaissent une nouvelle augmentation pour l’année 2026, suscitant des préoccupations parmi les assurés. Cette hausse moyenne de 4,4% pèse lourdement sur le budget des ménages, particulièrement dans certains cantons. 

L’assurance de base, bien qu’obligatoire, connaît des variations considérables d’un canton à l’autre, avec des primes mensuelles qui peuvent fluctuer de manière significative. Ces différences rendent l’accès aux soins et la gestion financière encore plus complexes pour les habitants des cantons les plus touchés.

Des augmentations notables dans les cantons les plus chers

Les cantons du Tessin, Genève et Bâle-Ville font partie des régions les plus impactées par la hausse des primes d’assurance maladie en 2026. Selon les données de la Confédération, la prime moyenne mensuelle dans le Tessin va augmenter de 33,20 francs pour atteindre 501,50 francs. Cela place le canton bien au-dessus de la moyenne nationale, qui est de 393,30 francs. Cette somme peut être perçue comme un fardeau important pour de nombreux ménages, notamment en raison de la hausse continue des coûts de la santé.

Les assurés des cantons de Genève et de Bâle-Ville subissent des hausses similaires, bien qu’elles varient légèrement en fonction des spécificités locales, telles que les niveaux de soins et les coûts administratifs. En revanche, certains cantons connaissent une situation plus avantageuse. Le Valais, la Thurgovie ou encore Saint-Gall, par exemple, voient leurs primes augmenter à un rythme inférieur à la moyenne nationale, voire même rester en deçà de la moyenne.

Les différences notables entre les cantons sont souvent dues à des facteurs locaux tels que les coûts des soins de santé, la densité de la population assurée, et les stratégies mises en place par les cantons pour contrôler les dépenses de santé. Certains cantons disposent d’une meilleure gestion des fonds ou d’une concentration plus élevée d’assurances publiques, ce qui peut entraîner des coûts plus faibles.

Zoug : un modèle de réduction des primes

Si la majorité des cantons connaissent des hausses importantes des primes, Zoug se distingue par une réduction notable de 15%. En effet, grâce à une action cantonale spécifique, les primes mensuelles à Zoug baisseront de près de 46 francs, un chiffre qui représente une baisse de 15% par rapport à l’année précédente. Cette réduction des coûts est rendue possible grâce à une mesure où le canton prend en charge 99% des coûts des traitements stationnaires pendant deux ans, en utilisant ses réserves financières.

Ce modèle zougois, bien qu’extrêmement bénéfique pour ses résidents, reste limité en portée, car Zoug ne représente que 1,5% de la population suisse. Cependant, cette réduction a une influence sur l’augmentation moyenne des primes en Suisse, contribuant à la modération de l’augmentation générale. Zoug démontre ainsi qu’une gestion financière proactive, associée à des actions politiques ciblées, peut effectivement diminuer les coûts pour les assurés, même en période de hausse générale des primes.

De plus, ce modèle offre un contraste frappant avec celui de cantons comme le Tessin, où les primes continuent d’augmenter de manière significative. En effet, à Zoug, la prime moyenne annuelle s’élève à 3248 francs, soit bien en dessous de la moyenne nationale de 4720 francs, et bien moins que les 6018 francs que doivent débourser les assurés du Tessin. Ce cas souligne l’importance de la gestion locale de l’assurance maladie et montre qu’une approche personnalisée peut avoir des résultats significatifs pour les résidents d’un canton.

Des cantons de Suisse centrale mieux lotis

Outre Zoug, plusieurs cantons de Suisse centrale, tels que Nidwald, Obwald et Appenzell Rhodes-Intérieures, bénéficient de hausses de primes relativement faibles. Ces cantons enregistrent des augmentations moins marquées que dans d’autres régions, ce qui permet aux assurés de maintenir des primes relativement accessibles. À Appenzell Rhodes-Intérieures, par exemple, les assurés devront débourser en moyenne 270,70 francs par mois, ce qui reste l’un des montants les plus bas du pays.

Ces différences s’expliquent par des politiques de gestion de la santé locale, où les autorités cantonales ont su mieux maîtriser les coûts et développer des systèmes de soins plus efficaces. De plus, ces cantons profitent d’une densité de population plus faible, ce qui peut faciliter la gestion des coûts des soins de santé et permettre d’éviter les hausses massives des primes que l’on observe dans d’autres régions plus urbanisées.

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