Les résultats publiés lundi par l’IFJ et Postfinance confirment une progression du nombre de créations d’entreprises par rapport à l’année précédente. Cette tendance s’appuie sur des évolutions régionales contrastées, avec des hausses importantes dans certains cantons et des baisses notables dans d’autres. Les données apportent un éclairage précis sur les régions et les secteurs qui tirent cette dynamique.
Les auteurs de l’étude expliquent cette hausse avant tout par des raisons personnelles : les motivations des entrepreneurs ne sont pas prioritairement financières, mais liées à une volonté d’indépendance et de réalisation de soi. La création à temps partiel s’affirme également comme une modalité prisée pour démarrer une activité, apportant une flexibilité supplémentaire au lancement.
Hausse marquée dans plusieurs cantons suisses
Les cantons d’Obwald et de Nidwald enregistrent les plus fortes hausses avec respectivement +40,9 % et +32,4 % de créations d’entreprises par rapport au premier trimestre de l’année précédente. Cette accélération s’observe également à Appenzell Rhodes-Intérieures, où les créations progressent de 44,8 %, à Schaffhouse avec +28,3 %, à Zoug avec +21,2 %, ainsi qu’à Genève, qui affiche une augmentation de 19,2 %.
D’autres régions maintiennent une dynamique soutenue, en particulier en Suisse centrale et dans les zones urbaines comme le canton de Genève, qui se distingue par sa capacité à attirer de nouveaux projets entrepreneuriaux. Bâle-Campagne figure également parmi les cantons mentionnés dans la progression globale.
En revanche, plusieurs cantons enregistrent une baisse du nombre de nouvelles entreprises. C’est notamment le cas d’Uri, où les créations chutent de 27,9 %, de Glaris avec une baisse de 18,8 %, et du Jura, qui recule de 11,2 %. Ces écarts soulignent une disparité territoriale dans le tissu entrepreneurial suisse.
Trois secteurs en tête des créations
Les secteurs les plus représentés parmi les nouvelles entreprises sont les sociétés de conseil, les activités artisanales et l’immobilier. Ces domaines concentrent une part importante des créations enregistrées au cours du premier trimestre.
Les sociétés de conseil sont souvent constituées par des profils expérimentés désireux de proposer leur expertise de manière autonome. L’artisanat, en croissance constante, reflète le développement d’activités locales fondées sur le savoir-faire. Le secteur immobilier reste dynamique, soutenu par une demande stable et une réorganisation des usages professionnels et résidentiels.
Ces données, relayées par Blick, permettent de mieux cerner la nature des projets entrepreneuriaux lancés en début d’année et illustrent les choix professionnels de nombreux Suisses optant pour une activité indépendante.
Des motivations avant tout personnelles
L’étude publiée par l’IFJ et Postfinance indique que les motivations des créateurs d’entreprise sont principalement d’ordre personnel. Le facteur déterminant est la recherche d’indépendance et la volonté de réaliser des objectifs individuels. Les considérations financières ne constituent pas la première raison évoquée.
Les auteurs soulignent que ce désir d’autonomie pousse de nombreux entrepreneurs à lancer leur activité en parallèle d’un emploi existant. Cette formule à temps partiel leur permet d’assurer une transition progressive tout en limitant les risques liés à la création d’entreprise.
Selon la même source, cette approche flexible répond à un besoin croissant de maîtrise de son emploi du temps et de ses priorités, en phase avec l’évolution des attentes professionnelles en Suisse.
