L’annonce de cette restructuration survient dans un contexte économique complexe, particulièrement impacté par les politiques monétaires de la Banque nationale suisse (BNS). L’assouplissement des taux d’intérêt par la BNS a pesé sur les marges d’intérêt de PostFinance, une tendance qui touche également d’autres institutions financières.
L’établissement explique que cette situation a conduit à une érosion de sa rentabilité, et que la suppression d’emplois vise à redresser la barre en réduisant les coûts fixes. Cette réorganisation touche principalement les fonctions administratives centrales situées à Berne, rapporte la RTS.
Des mesures pour une croissance modérée
La restructuration vise à adapter PostFinance à des objectifs financiers fixés pour la période 2025-2028. Selon l’entreprise, cette période s’accompagnera d’une « croissance modérée ».
Le processus de restructuration prévoit non seulement 141 suppressions de postes, mais aussi jusqu’à 73 adaptations de contrats de travail. Ces ajustements visent à mieux utiliser les ressources de l’entreprise et à garantir sa compétitivité à long terme dans un environnement incertain.
La direction a précisé que ces décisions s’inscrivent dans une volonté d’assurer la pérennité de l’établissement face aux défis économiques actuels.
La contestation syndicale et les appels à la réforme
La décision de PostFinance a provoqué une réaction ferme de la part des syndicats, en particulier de Syndicom, qui a estimé que ces suppressions d’emplois et modifications de contrats étaient « inacceptables ».
Le syndicat a dénoncé l’impact social de ces mesures, soulignant que 214 personnes étaient concernées par la réorganisation, soit environ 5 % des effectifs de l’entreprise. Syndicom a également appelé à une réforme des régulations actuelles qui limitent les activités de crédit de PostFinance.
Le syndicat estime que la levée de l’interdiction d’octroyer des crédits permettrait à l’entreprise d’avoir plus de liberté et de flexibilité pour se développer et générer davantage de revenus.
La direction de PostFinance, quant à elle, a souligné que ces mesures étaient nécessaires pour maintenir la compétitivité et garantir un avenir durable à l’établissement.








