L’ordonnance électronique est le fruit d’une collaboration entre la Fédération des médecins suisses (FMH) et PharmaSuisse, la société suisse des pharmaciens. Elle a été introduite en 2022 dans le cadre d’un essai-pilote. L’objectif est de remplacer progressivement les prescriptions papier par un format dématérialisé, plus rapide et sécurisé.
À l’été 2024, une pharmacie sur deux était déjà enregistrée sur le portail qui référence les officines acceptant les e-ordonnances. Aujourd’hui, 1 200 sur 1 800 pharmacies suisses ont numérisé leur système et peuvent traiter ces prescriptions électroniques.
Une transition soutenue par les autorités suisses
Fin 2023, le Conseil fédéral a inscrit la numérisation des ordonnances médicales parmi ses objectifs. Le Parlement suisse s’était déjà prononcé en faveur de cette transition, confirmant ainsi la volonté politique d’accélérer l’adoption des e-ordonnances dans tout le pays.
L’un des arguments avancés pour convaincre les professionnels de santé concerne la rapidité de rédaction, car selon la FMH, rédiger une ordonnance électronique ne prend pas plus de 30 secondes, un délai comparable à celui d’une ordonnance papier. Cette facilité d’utilisation est perçue comme un atout majeur pour encourager son adoption généralisée.
Une tendance déjà en place en Allemagne
L’Allemagne a franchi une étape supplémentaire en rendant les e-ordonnances obligatoires dès 2024. Plusieurs médias soulignent que ce système permet une meilleure coordination entre les médecins, les pharmacies et les patients. La Suisse suit donc une dynamique européenne qui vise à simplifier l’accès aux médicaments et renforcer la sécurité des prescriptions.
Avec l’objectif fixé pour fin 2024, la généralisation des ordonnances électroniques pourrait transformer durablement les pratiques en pharmacie, réduisant les risques d’erreurs et facilitant le suivi des traitements pour les patients suisses.