Une personne sur 12 vit dans la pauvreté en Suisse, Caritas lance une initiative de solidarité

La pauvreté en Suisse reste un problème social majeur, affectant plus de 700 000 personnes, malgré les efforts solidaires et un système de protection sociale.

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Une personne sur 12 vit dans la pauvreté en Suisse, Caritas lance une initiative de solidarité : Crédit : Canva | Econostrum.info - Suisse

La pauvreté en Suisse, bien que souvent perçue comme un phénomène marginal dans un pays réputé pour sa richesse, touche une proportion non négligeable de la population. En 2025, environ une personne sur 12 se trouve en situation de pauvreté, un chiffre qui révèle une réalité sociale bien plus complexe qu’il n’y paraît. 

Dans ce contexte, les organisations de solidarité, comme Caritas, jouent un rôle essentiel en sensibilisant l’opinion publique et en apportant un soutien tangible aux personnes vulnérables. Les actions de sensibilisation, telles que « Un million d’étoiles », visent à rappeler la présence de cette pauvreté, souvent invisible, et à inciter à une prise de conscience collective.

Une réalité de pauvreté monétaire : Le paradoxe suisse

La pauvreté monétaire en Suisse est une réalité difficile à ignorer, bien que souvent dissimulée derrière l’image de prospérité du pays. En 2025, environ 708 000 personnes, soit 8,1 % de la population, vivent sous le seuil de pauvreté monétaire, qui est défini par l’Office fédéral de la statistique comme un revenu inférieur à 2 315 francs mensuels pour une personne seule. Ces chiffres révèlent l’existence d’une précarité persistante, même dans un pays dont le PIB par habitant est l’un des plus élevés au monde.

Au-delà de ces statistiques, il est crucial de comprendre que la pauvreté touche des profils variés. Par exemple, environ 336 000 personnes vivant en Suisse sont menacées de pauvreté, bien qu’elles exercent une activité professionnelle. Ce phénomène, appelé « travailleur pauvre », concerne des individus qui, malgré un emploi, ne gagnent pas suffisamment pour couvrir leurs besoins essentiels. Cette situation expose un paradoxe majeur : dans un pays prospère, il existe des travailleurs dont les salaires sont insuffisants pour atteindre un niveau de vie décent.

Les causes de ce phénomène sont multiples, allant de la hausse du coût de la vie, en particulier du logement, à la stagnation des salaires dans certains secteurs. Les travailleurs pauvres se retrouvent souvent dans des métiers peu rémunérés, mais essentiels, comme dans les secteurs de l’hôtellerie, du nettoyage ou de la santé. Ces emplois ne permettent pas à leurs détenteurs de sortir de la précarité, malgré un engagement quotidien dans des tâches qui soutiennent l’économie nationale. Cette situation crée un sentiment d’isolement et d’exclusion sociale, surtout dans des moments comme la période de l’Avent et de Noël, où les inégalités deviennent plus apparentes.

Les initiatives de solidarité : Des actions concrètes face à la pauvreté

Face à cette situation préoccupante, des initiatives comme « Un million d’étoiles », lancée par Caritas, viennent rappeler l’importance de la solidarité. Depuis 20 ans, cette action annuelle mobilise des centaines d’organisations partenaires, paroisses, groupes de jeunes et associations de la société civile pour allumer des bougies dans l’espace public, symbolisant la solidarité envers les personnes en situation de précarité. Ces bougies, allumées sur des places, marchés de Noël ou devant des églises, forment des « tapis de lumière » visibles, un signe fort de la cohésion sociale et de l’unité face à la pauvreté.

En 2025, Caritas poursuit cette tradition, apportant à la fois un soutien matériel aux plus démunis et une plateforme pour la réflexion sur les inégalités sociales. L’événement est conçu pour sensibiliser la population à la pauvreté, souvent invisible, et pour rappeler l’importance de la solidarité, en particulier en période de fêtes, où la fracture sociale devient plus marquée. En plus de cette action symbolique, Caritas organise aussi des programmes d’aide directe, en fournissant des repas ou en distribuant des biens de première nécessité, afin de soulager les familles les plus touchées.

Il est important de noter que bien que ces initiatives jouent un rôle essentiel, elles ne suffisent pas à elles seules à résoudre la pauvreté structurelle. La Suisse dispose d’un système de protection sociale solide, mais des failles existent, en particulier pour les personnes ayant un emploi à faible revenu ou les familles monoparentales. Le coût élevé du logement, l’inflation et l’augmentation des dépenses quotidiennes mettent en péril la stabilité économique de nombreuses familles, malgré leur travail.

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