Voyager sans contraintes administratives est un luxe que peu de citoyens à travers le monde peuvent se permettre. Le passeport suisse, grâce à sa place dans le top 5 mondial, incarne cette facilité et ce privilège. En effet, l’accès à 190 destinations sans visa illustre la reconnaissance internationale de la Suisse et la robustesse de ses accords diplomatiques.
Cette performance n’est pas le fruit du hasard. La Suisse bénéficie de son appartenance à l’espace Schengen, garantissant à ses citoyens une liberté de circulation étendue au sein de l’Europe et au-delà. Elle partage sa position avec des pays tels que le Royaume-Uni, la Belgique, le Portugal et la Nouvelle-Zélande, qui jouissent également d’une mobilité étendue.
Le passeport suisse dans un contexte mondial
Le classement Henley Passport Index reflète des tendances majeures sur la scène internationale. En tête, le passeport de Singapour permet un accès sans visa à 195 destinations, le plaçant au premier rang mondial. Le Japon suit avec 193 destinations, confirmant l’Asie comme une région dominante dans la mobilité mondiale. Dans le peloton de tête, la France, l’Allemagne, l’Italie et la Corée du Sud partagent la troisième place, offrant à leurs détenteurs une entrée sans visa dans 192 pays. La quatrième position est occupée par un bloc européen homogène, comprenant des pays comme l’Autriche, les Pays-Bas et le Luxembourg, avec 191 destinations accessibles.
Pour la Suisse, maintenir sa cinquième place est le résultat d’une diplomatie cohérente et de relations bilatérales solides. En 2022, il occupait la septième place, avant de grimper en 2023 et 2024 à la sixième, pour atteindre la cinquième place en 2025. Cette trajectoire souligne l’importance d’une diplomatie cohérente et d’accords bilatéraux solides.
Toutefois, les écarts se creusent entre les nations. À l’opposé, l’Afghanistan demeure en queue de peloton, avec seulement 26 destinations accessibles sans visa, suivi par la Syrie et l’Irak. Ces disparités soulignent les limites imposées par les conflits et les fragilités diplomatiques.
Des évolutions marquantes dans le classement
Outre les positions traditionnelles des puissances asiatiques et européennes, certains pays émergent ou déclinent dans ce classement. Les Émirats arabes unis, par exemple, ont grimpé spectaculairement, passant de la 32e à la 10e place en une décennie grâce à des accords diplomatiques stratégiques. À l’inverse, les États-Unis ont enregistré un recul notable, passant de la deuxième place il y a dix ans à la neuvième en 2025.
Ce déclin américain s’explique notamment par des politiques migratoires plus strictes et des tensions géopolitiques récurrentes. La Chine, en revanche, a amélioré sa position, passant de la 94e place en 2015 à la 60e place aujourd’hui, signe de son influence croissante sur la scène internationale.