Face à la montée en flèche des prix, l’or continue de séduire les Suisses. Selon une étude récente de Philoro en collaboration avec l’Université de Saint-Gall, environ une personne sur cinq en Suisse détient de l’or sous forme physique, représentant ainsi une réserve totale estimée à 200 tonnes. Bien que ce métal précieux ait vu sa valeur augmenter de 32 % cette année, certains Suisses continuent de sous-estimer la valeur de leurs possessions en or.
Toutefois, si les ménages suisses apprécient la sécurité que l’or procure, ils lui préfèrent encore l’immobilier et les comptes épargne. Cette tendance n’empêche pas la demande mondiale de l’or de se maintenir à des niveaux records, renforcée par l’instabilité économique actuelle.
Une valeur refuge en temps de crise
En Suisse, la possession moyenne d’or par individu s’élève à environ 100,83 g, entre lingots, Vreneli en or et investissement sous forme de produits financiers comme les ETF. En additionnant les réserves des particuliers, on atteint un volume de près de 200 tonnes, soit une valeur approximative de 15 milliards de francs. À ces réserves privées s’ajoutent les 1040 tonnes d’or détenues par la Banque nationale suisse.
Historiquement, l’or conserve sa valeur face aux incertitudes économiques, offrant ainsi une sécurité précieuse lorsque les autres actifs perdent de leur attrait. Sa faible corrélation avec les marchés d’actions et d’obligations en fait un stabilisateur de portefeuille en période de fluctuations. En plus de sa liquidité, l’or est également facile à vendre en cas de besoin de fonds. Cependant, Christian Brenner, directeur de Philoro, invite à la prudence face aux revendeurs peu scrupuleux lorsqu’il s’agit de vendre de l’or. Philoro, par exemple, propose un service d’analyse professionnelle grâce à un partenariat avec la Poste suisse.
L’or, un investissement populaire mais surtout solide
Si l’immobilier reste l’investissement le plus prisé des Suisses avec 47,6 % des préférences, suivi des comptes courants et d’épargne, l’or se classe tout de même en troisième position avec 26,8 %. L’année précédente, le métal précieux était encore au sommet des placements privilégiés. Par ailleurs, les autres métaux précieux suscitent aussi l’intérêt des Suisses, avec l’argent en tête parmi ceux-ci, suivi du platine et du palladium.
En outre, l’or a prouvé sa résilience sur le long terme. En effet, sur les 25 dernières années, sa valeur a globalement augmenté, soutenu par les incertitudes géopolitiques les crises financières. Actuellement, l’once d’or s’échange à un prix de plus 2 700 dollars, avec des projections qui laissent entrevoir une hausse au-delà des 4 000 dollars selon certaines prévisions. Plus d’un tiers des Suisses interrogés s’attendent à une crise financière dans les trois années à venir, ce qui devrait continuer à soutenir la demande en or et maintenir sa valeur élevée.
