L’OFSP redoute une nouvelle hausse des primes maladie en 2026

Les primes maladie en Suisse devraient encore augmenter en 2026. L’OFSP alerte sur une hausse liée aux coûts de santé, malgré une progression plus modérée.

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Primes maladie
L’OFSP redoute une nouvelle hausse des primes maladie en 2026 - © Sutterstock

Les primes d’assurance maladie devraient encore augmenter en 2026, après des hausses marquées ces dernières années. L’Office fédéral de la santé publique alerte sur une dynamique de coûts persistante, alimentée par des facteurs structurels.

Les ménages suisses doivent se préparer à une nouvelle charge financière liée à la santé. Bien que l’augmentation prévue soit moins forte que celle de 2025, la tendance reste préoccupante. Le gouvernement surveille de près l’évolution, sans pouvoir encore formuler de prévisions définitives.

L’an dernier, la hausse des primes maladie a atteint en moyenne 6 % à l’échelle nationale. Pour 2024, l’augmentation annoncée s’élevait à 8,7 %. Pour 2026, une hausse plus modérée, de l’ordre de 4 %, est envisagée, selon une estimation de l’institut Comparis, rapporte Watson.

Une dynamique de coûts toujours en progression

Les responsables de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) soulignent que les primes maladie reflètent directement les coûts du système de santé. Thomas Christen, vice-directeur de l’OFSP, a déclaré que « les coûts continuent d’augmenter, il n’y a pas de changement de dynamique à ce niveau ». En 2025, les prestations de santé couvertes par l’assurance ont progressé de 4,9 % par personne au premier trimestre, après une hausse de 4,7 % en 2024.

Les causes structurelles identifiées incluent le vieillissement de la population et le prix élevé de certains médicaments récents. Pour l’OFSP, ces éléments rendent difficile toute stabilisation à court terme des charges supportées par les assurés.

Une inquiétude croissante au sein des autorités

Malgré une légère atténuation attendue de la hausse pour 2026, les responsables fédéraux restent prudents. Thomas Christen parle d’une situation « inquiétante », même si « il est trop tôt pour faire une prévision concrète ». Philipp Muri, responsable de division à l’OFSP, ajoute que la modération anticipée dépendra du respect des prévisions actuelles de coûts pour 2025.

Cette incertitude souligne les limites des capacités de projection face à un système influencé par des variables multiples, souvent difficiles à anticiper. Les assureurs fourniront leurs prévisions plus détaillées durant l’été, ce qui permettra à la Confédération de mieux évaluer la situation.

Une évolution contrastée selon les cantons et les assureurs

Les disparités territoriales et institutionnelles devraient persister. Selon Philipp Muri, « comme chaque année, il y aura des écarts entre les cantons et les assureurs ». Ces différences rendent l’ajustement des primes complexe et inégal selon les régions.

Les réserves des assureurs, qui avaient diminué ces dernières années, ont légèrement augmenté en 2024, atteignant environ 7,8 milliards de francs, soit 450 millions de plus qu’en 2023.

Cette évolution pourrait contribuer à modérer la hausse des primes. La distribution de ces réserves et la stratégie de tarification propre à chaque assureur joueront un rôle décisif dans le calcul final des primes pour 2026.

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