L'année 2024 a marqué la Suisse par un mois d'août exceptionnellement chaud, se classant ainsi comme le deuxième mois d'août le plus chaud jamais enregistré depuis 1864.
Ce mois d'août, marqué par des températures exceptionnellement élevées, s'inscrit dans une tendance plus globale d'été de plus en plus chaud. Malgré quelques épisodes orageux, le temps est resté globalement sec, avec des précipitations bien en deçà des normales saisonnières dans plusieurs régions.
Des températures proches des records de 2003
L'année 2024 a vu un mois d'août avec une température moyenne nationale de 17 degrés, dépassant de 2,7 degrés la norme climatologique 1991-2020. Si l'été 2003 demeure l'année de référence avec une moyenne d'août de 17,9 degrés, août 2024 s'en approche de manière inquiétante. Le mois a été marqué par des journées extrêmement chaudes, avec un record enregistré à Biasca (TI), où le mercure a atteint 36,5 degrés le 11 août.
Des températures tropicales en montagne
En montagne suisse, le climat estival s'est révélé particulièrement sévère, avec un nombre important de journées dites « tropicales », où les températures maximales ont atteint ou dépassé les 30 degrés. Le site de Locarno Monti, par exemple, pourrait égaler le record de 2003 avec jusqu'à 23 jours tropicaux enregistrés en août. Les Alpes centrales et orientales ont quant à elles vécu leur troisième été le plus chaud depuis le début des mesures, soulignant un réchauffement global qui touche même les régions les plus élevées.
Une sécheresse marquée dans certaines régions
Malgré quelques épisodes d'intempéries, notamment dans l'Oberland bernois, le mois d'août a été marqué par une sécheresse préoccupante. Dans le Tessin et les Grisons, les précipitations ont été réduites de moitié par rapport à la norme de 1991-2020. Cette combinaison de chaleur intense et de faible humidité a accentué les effets de la canicule, posant des défis supplémentaires en termes de gestion des ressources en eau.
En outre, avec une moyenne de 15,4 degrés sur l'ensemble de l'été, soit 1,6 degré au-dessus de la norme 1991-2020, l'été 2024 se classe parmi les six étés les plus chauds depuis le début des relevés.