Alors que l’hiver approche, les premières indications météorologiques laissent penser qu’il pourrait être l’un des plus doux de ces trente dernières années. Le vortex polaire, un acteur clé des hivers rigoureux, semble stable, éloignant ainsi la perspective de froids intenses et de tempêtes de neige durables.
Les modèles météorologiques européens et américains concordent pour prévoir un hiver inhabituellement clément, avec peu de neige et des températures globalement au-dessus des normales de saison.
Un vortex polaire stable, annonciateur d’un temps doux
Le vortex polaire est une vaste zone de basse pression qui se forme chaque automne dans la stratosphère au-dessus de l’Arctique. C’est un indicateur crucial pour les prévisions hivernales, car il détermine en grande partie la capacité des vagues de froid à se diriger vers le sud. Actuellement, le vortex est « bien formé et, de ce point de vue, sain », note Meteo News, même si un léger déplacement dû à un réchauffement en Sibérie est observé. Cette stabilité laisse penser que les masses d’air froid resteront principalement concentrées au nord, limitant les descentes de froid extrême vers l’Europe.
Selon les spécialistes, cette situation devrait se maintenir au moins jusqu’à la mi-décembre, avec peu de perturbations majeures. Cela réduit considérablement les probabilités de froid intense, ce qui annonce un hiver plus doux que d’ordinaire. En effet, les modèles climatiques indiquent que cet hiver pourrait bien figurer parmi les plus chauds des trois dernières décennies. Avec des températures globalement plus élevées que la moyenne, les mois de décembre, janvier et février promettent de rompre avec les hivers rigoureux des années précédentes.
Un anticyclone influent et des précipitations limitées
Outre le vortex polaire, l’anticyclone des Açores joue également un rôle déterminant dans les prévisions météorologiques de cet hiver. Positionné au-dessus de l’Atlantique, il s’étend vers l’est, englobant une large partie de l’Europe et du bassin méditerranéen. Sa présence crée des conditions plus sèches et plus douces sur une bonne partie de l’Europe. Si des perturbations sont attendues, elles devraient principalement concerner les régions plus au nord, comme la Scandinavie.
Cependant, les spécialistes divergent légèrement dans leurs prévisions. Alors que les autorités européennes n’envisagent pas de changement notable pour l’arc alpin, les États-Unis anticipent un hiver trop humide au nord des Alpes et relativement sec au sud.
Des périodes de neige possibles, mais éphémères
Cette tendance aux températures douces n’exclut pas complétement la possibilité de neige, notamment dans les périodes les plus froides de la saison. Toutefois, avec les températures douces prévues, les chutes de neige ne devraient pas s’installer durablement en basse altitude. Selon les experts, il faudra s’attendre à des épisodes neigeux brefs et épars, surtout pour les basses plaines, où la neige ne devrait pas tenir longtemps.