Forte mobilisation à Berne pour exiger une hausse des salaires en Suisse

Des milliers de personnes venues de toute la Suisse se sont rassemblées samedi après-midi à Berne pour exiger de meilleurs salaires.

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Manifestation à Berne En Suisse. Photo Anthony Anex
Forte mobilisation à Berne pour exiger une hausse des salaires en Suisse | Econostrum.info - Suisse

Samedi après-midi, plus de 15 000 manifestants venus de toute la Suisse ont manifesté à Berne. Organisée par les syndicats, cette manifestation visait à revendiquer des augmentations de salaire significatives face à la stagnation des revenus et à la hausse du coût de la vie.

Les participants ont défilé de la gare à la Place fédérale, scandant des slogans tels que « Plus de salaires, moins de bonus » et faisant résonner sifflets et tambours pour attirer l’attention. Exprimant leur mécontentement, les manifestants ont également fait usage de fumigènes.

« Il est temps d’augmenter les salaires »

Les interventions des leaders syndicaux ont constitué un point fort de la journée. Pierre-Yves Maillard, conseiller aux États et président de l’Union Syndicale Suisse (USS), a souligné dans son discours que la réalité économique actuelle ne se traduisait pas par une amélioration des conditions de vie pour les travailleurs. « Tout est devenu plus cher. Et même si l’économie se porte bien, les salariés ont moins dans leur porte-monnaie qu’il y a cinq ans », dit-il. Il a insisté sur l’urgence d’une adaptation des salaires à l’inflation. « Sans une adaptation des salaires à l’inflation, la population va s’appauvrir. Cette politique n’a pas d’avenir. C’est pourquoi les salaires doivent enfin à nouveau augmenter », a-t-il ajouté.

De son côté, Vania Alleva, présidente du syndicat Unia, a réitéré la nécessité d’augmentations salariales de l’ordre de 5 % pour l’année prochaine. Cette demande répond à un besoin de « rattraper le retard salarial ». En effet, les organisateurs de cette manifestation ont expliqué que les salaires d’aujourd’hui sont inférieurs à ceux de 2019. « Nous ne nous contenterons pas de miettes », a averti Vania Alleva, alors que les syndicats affirment qu’il y a « plus qu’assez » d’argent dans les entreprises pour répondre à ces attentes.

Plusieurs autres revendications

Les revendications vont au-delà des simples augmentations de salaire. Elles incluent également une compensation complète de l’inflation des trois dernières années, ainsi que des hausses significatives des salaires minimums. Les syndicats revendiquent un salaire minimum de 4 500 francs par mois et suggèrent d’instaurer un seuil de 5 000 francs par mois pour les personnes bénéficiant d’un apprentissage. Yvonne Feri, présidente du syndicat Syna, a insisté sur le fait qu’un emploi à plein temps doit garantir une vie digne, alors que de nombreuses personnes peinent à joindre les deux bouts avec les salaires actuels.

En plus des revendications liées au salaire, la manifestation a aussi vu la participation de groupes tels que la Grève du climat, qui ont dénoncé l’impact du travail sur les émissions de gaz à effet de serre. Ces participants ont porté des banderoles appelant à une réduction du temps de travail, soulignant la nécessité d’adapter les critères de travail aux défis environnementaux contemporains.

Le défilé a été encadré par un dispositif policier discret, qui a néanmoins exercé d’importantes restrictions de circulation dans le centre-ville de Berne. La police a été présente, notamment devant le Palais fédéral, mais a maintenu une position de retrait afin d’assurer la sécurité des manifestants et le bon déroulement de l’événement.

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