Les loyers en Suisse continuent de suivre une courbe ascendante, avec des augmentations notables à travers le pays. La Suisse romande, particulièrement touchée, voit des hausses importantes dans des cantons comme Genève et Vaud, alors que certaines régions de Suisse centrale connaissent des augmentations spectaculaires. Face à cette situation, de nombreux résidents se retrouvent confrontés à un marché de plus en plus tendu et coûteux, indique Blick.
Les données recueillies par Homegate et la Banque cantonale de Zurich, montrent une progression continue des loyers depuis le début de l’année. Si la hausse de février reste dans la lignée de celle de janvier, elle soulève des questions concernant la capacité des locataires à suivre cette inflation des prix dans un contexte économique déjà difficile. Une analyse plus détaillée révèle des disparités importantes entre les cantons, mais aussi au sein des villes suisses, ce qui est bien documenté dans le rapport de la plateforme immobilière.
Genève, le canton le plus touché
Le canton de Genève continue de faire face à des hausses des loyers parmi les plus importantes du pays. En février, les loyers ont augmenté de 3,7 % par rapport à l’année précédente, plaçant Genève en tête des cantons de Suisse romande. Cette augmentation est bien au-dessus de la moyenne nationale de 2,8 %. Cette pression sur le marché locatif genevois résulte d’une forte demande couplée à une offre de logements limitée, exacerbée par une population en constante augmentation et une forte concentration d’activités économiques et politiques dans la région.
Si Genève enregistre la plus forte hausse, d’autres cantons de Suisse romande ne sont pas en reste. Vaud, avec une progression de 3,1 %, et Fribourg, qui a vu ses loyers augmenter de 3,2 %, sont également touchés par cette inflation des loyers.
Une forte hausse dans certains cantons de Suisse centrale
Les cantons de Suisse centrale ont également connu une explosion des prix de l’immobilier, avec des hausses remarquables sur l’année écoulée. Schwytz, en tête de liste, a enregistré une progression de 10,5 % des loyers en un an, suivie de Nidwald (+9,3 %) et Zoug (+8,4 %). Ces cantons bénéficient d’une proximité avec des zones économiques dynamiques comme Zurich, ce qui rend l’immobilier particulièrement attractif pour les investisseurs et les nouveaux arrivants. Le prix du logement dans ces régions reste cependant inaccessible pour une large part de la population locale, comme le souligne un rapport de Homegate.
À l’inverse, les deux demi-cantons d’Appenzell ont enregistré une diminution des loyers de 1,6 %, marquant une exception dans un marché autrement marqué par la hausse. Ces variations témoignent des différences marquées entre les régions rurales et urbaines de la Suisse, avec des effets particulièrement visibles dans les grandes villes et zones économiques, une information également détaillée par Blick.
Les grandes villes, principales responsables de l’augmentation
Dans les grandes villes, la pression sur le marché locatif est particulièrement forte. Zurich reste la ville la plus touchée, avec une hausse impressionnante des loyers de 7,1 % en février 2025. Cette augmentation est suivie de Lucerne et Bâle, où les loyers ont progressé de 5,3 % sur l’année écoulée. Ces villes, très attractives pour les travailleurs, les étudiants et les expatriés, connaissent une forte demande en matière de logements, ce qui fait monter les prix, comme l’indique un relevé de Watson.
Genève, quant à elle, a enregistré une hausse de 3,8 % dans la ville même, un chiffre légèrement supérieur à celui observé dans d’autres cantons romands. Cette situation place Genève parmi les villes les plus chères du pays, où la recherche d’un logement reste un défi pour de nombreux résidents, notamment pour ceux à revenu moyen ou modeste.