Jean-Marie Le Pen soupçonné d’avoir caché des millions d’euros en lingots et pièces d’or en Suisse

Jean-Marie Le Pen, cofondateur du Front national, est accusé d’avoir dissimulé près de 2,2 millions d’euros, notamment sous forme de lingots et de pièces d’or, dans un compte caché en Suisse. Ce dossier, révélateur des pratiques financières suspectes de l’ancien homme politique, implique également un réseau complexe de trusts et de bénéficiaires indirects.

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Jean-Marie Le Pen
Jean-Marie Le Pen soupçonné d’avoir caché des millions d’euros en lingots et pièces d’or en Suisse | Econostrum.info - Suisse

Décédé le 7 janvier 2025, Jean-Marie Le Pen laisse derrière lui une carrière politique marquée par les polémiques. Au-delà de ses positions radicales, ce sont désormais ses finances personnelles qui alimentent les débats.

Une enquête, initiée en 2015 par les autorités françaises sur la base de révélations de Mediapart, a révélé l’existence supposée d’un compte bancaire caché en Suisse. Ce compte, associé à un trust immatriculé aux îles Vierges, aurait été alimenté par des millions d’euros, incluant une partie en lingots et pièces d’or.

Une perquisition au manoir familial de Montretout

En novembre 2015, les enquêteurs se rendent au manoir de Montretout, résidence historique de Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud. Ils cherchent à obtenir des preuves d’un réseau financier complexe impliquant un trust basé aux îles Vierges britanniques. Ce dernier aurait abrité un compte bancaire crédité à hauteur de 2,2 millions d’euros, dont 1,7 million sous forme de lingots et pièces d’or.

Les investigations désignent plusieurs bénéficiaires successifs de ce trust. Initialement détenu par Georges Paschos, beau-frère de Le Pen, le trust aurait été transféré à son fils, puis au majordome de Jean-Marie Le Pen, Gérald Gérin, en 2014. Ces changements de bénéficiaires intriguent la justice, qui y voit une possible stratégie pour masquer l’identité réelle du propriétaire des fonds.
Malgré ces éléments, Jean-Marie Le Pen a fermement nié toute implication, affirmant ne pas être lié aux actifs découverts.

Des liens renforcés par les Panama Papers

En 2016, les révélations des Panama Papers viennent renforcer les soupçons. Ces documents dévoilent le rôle des paradis fiscaux dans des montages financiers complexes, comme celui qui aurait permis à Jean-Marie Le Pen de dissimuler ses avoirs. L’utilisation de trusts et de comptes offshore met en lumière une pratique largement répandue parmi certaines élites pour échapper à l’impôt ou brouiller les pistes.

Les autorités fiscales françaises, alertées par ces nouvelles données, ont poursuivi leurs investigations. La Direction générale des finances publiques envisage une transaction avec la famille Le Pen pour clore une partie des contentieux, ce qui pourrait influencer les suites judiciaires.

Gérald Gérin, un protagoniste central jugé à Paris

L’assistant personnel de Jean-Marie Le Pen, Gérald Gérin, est désormais au cœur de cette affaire. Accusé de fraude fiscale et de blanchiment, il risque une peine de 18 mois de prison avec sursis et une amende de 230 000 euros. Ces sanctions, demandées par le parquet de Paris, représentent 10 % des avoirs présumés dissimulés. Le verdict est attendu pour le 21 janvier 2025.

En parallèle, le cas de Jean-Marie Le Pen et de son épouse Jany a été disjoint des poursuites visant Gérin. L’issue du dossier dépendra d’un règlement potentiel avec l’administration fiscale. En cas de transaction favorable, les poursuites pourraient être abandonnées.

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