Immobilier suisse: les prix des maisons et des appartements poursuivent leur ascension

Le marché immobilier suisse continue d’enregistrer une hausse des prix, avec des disparités géographiques importantes, mettant en lumière l’inaccessibilité croissante de la propriété.

Publié le
Lecture : 3 min
Immobilier
Immobilier suisse: les prix des maisons et des appartements poursuivent leur ascension : Crédit : Canva | Econostrum.info - Suisse

Le marché immobilier en Suisse continue de faire face à des hausses significatives de prix, tant pour les maisons individuelles que pour les appartements en propriété par étage (PPE). En novembre 2025, les prix ont enregistré une nouvelle augmentation, consolidant ainsi l’attractivité du marché immobilier suisse malgré les coûts croissants. 

Cette évolution soulève des questions sur l’accessibilité à la propriété, notamment pour les primo-accédants et les jeunes générations. L’impact de cette inflation immobilière est bien visible dans de nombreuses régions du pays, bien que les disparités géographiques restent notables.

Une hausse continue des prix sur tout le territoire suisse

Les dernières données publiées par le prestataire de conseils en immobilier CIFI et la plateforme ImmoScout24 révèlent une hausse continue des prix de l’immobilier en Suisse. Le prix moyen des villas a augmenté de 0,3% en un mois, et de 2,2% en un an, pour atteindre 7823 francs le mètre carré. Les appartements en propriété par étage (PPE) ont connu une augmentation plus marquée, avec un prix moyen de 9262 francs le mètre carré, soit une hausse de 0,6% sur le mois et de 5,2% sur l’année.

Ces chiffres témoignent d’une tendance solide, bien que ces augmentations soient loin d’être uniformes à l’échelle du pays. L’attractivité du marché immobilier suisse, soutenue par la solidité économique du pays et la forte demande, est un moteur clé derrière ces augmentations. Cependant, la situation varie considérablement selon les régions. Par exemple, l’est de la Suisse a connu une baisse de 2,5% des prix des maisons individuelles, une tendance attribuée à une offre plus importante dans cette région comparée au reste du pays. Cette baisse s’inscrit dans un contexte où l’offre est plus abondante, mais n’empêche pas les prix des appartements en PPE dans cette zone d’enregistrer une inflation de 3,4%.

Les grandes villes suisses, comme Zurich, Genève et Lausanne, sont toujours les zones les plus touchées par l’inflation immobilière, et les prix y sont bien plus élevés que dans les régions périphériques. Cette pression des prix rend l’accès à la propriété particulièrement difficile pour les ménages modestes et les jeunes professionnels, qui peinent à faire face à des prix de plus en plus élevés.

Disparités géographiques et conséquences sur l’accessibilité à la propriété

Le marché immobilier suisse n’est pas homogène, et les écarts de prix entre les régions jouent un rôle important dans l’accessibilité à la propriété. Dans les régions où la demande est la plus forte, comme la région lémanique, les prix des propriétés en PPE ont baissé de manière marginale de 0,1% sur le mois de novembre. Toutefois, les prix des villas ont, quant à eux, augmenté de 0,2%. La pression sur le marché immobilier dans ces zones dynamiques demeure donc élevée. L’écart entre le prix des maisons individuelles et celui des appartements en copropriété devient de plus en plus marquant, rendant l’achat d’une maison plus inabordable pour une grande partie de la population.

L’attrait pour la propriété en Suisse reste néanmoins intact, malgré la hausse des prix. Les investisseurs et les acheteurs potentiels continuent de rechercher des biens immobiliers, dans l’espoir de réaliser un bon investissement à long terme. Toutefois, cette dynamique profite surtout à ceux qui disposent de moyens financiers solides, tandis que les primo-accédants et les ménages moins fortunés sont contraints de se tourner vers des solutions alternatives, comme la location ou l’achat de biens en dehors des grands centres urbains.

Dans ce contexte, l’augmentation des prix risque de renforcer les inégalités sociales. En effet, les prix de l’immobilier continuent de croître dans les zones les plus prisées, rendant l’accès à la propriété difficile, voire impossible, pour une partie importante de la population. Les jeunes générations, en particulier, sont confrontées à un défi de taille : accéder à la propriété semble de plus en plus difficile, ce qui pourrait avoir des implications à long terme pour la mobilité professionnelle et l’équilibre socio-économique des régions.

Laisser un commentaire

Share to...