Les résidents d’établissements médico-sociaux (EMS) à faible revenu du canton de Fribourg ne verront pas leurs allocations mensuelles d’argent de poche augmenter en 2025. Cette décision survient après des discussions sur l’adaptation des aides financières, mais face à un budget serré, le canton a choisi de maintenir les montants actuels.
Bien que cette aide ne concerne qu’un aspect limité de la vie des résidents, elle reste un symbole important de leur autonomie et de leur bien-être. À travers cette annonce, le canton a mis en lumière les défis économiques auxquels il est confronté, tout en suscitant des débats sur la prise en charge des plus vulnérables.
Une décision face à une contrainte budgétaire
Dans un contexte où les coûts de fonctionnement des EMS augmentent régulièrement, les autorités fribourgeoises ont pris la décision de ne pas revaloriser l’argent de poche destiné aux résidents à faible revenu. Chaque année, le gouvernement fribourgeois ajuste les aides sociales en fonction des besoins et des réalités économiques. Cependant, cette fois, la proposition de révision des aides n’a pas abouti à une hausse de ces montants, à la grande déception de nombreuses associations de défense des droits des personnes âgées.
Les personnes vivant dans les EMS sont souvent confrontées à des budgets limités. En effet, leurs pensions ou revenus sont généralement faibles, et l’argent de poche mensuel, bien que modeste, représente une petite marge de manœuvre pour les achats personnels ou les loisirs. Actuellement, ces aides s’élèvent à un montant qui n’a pas été réévalué depuis plusieurs années. Face à la pression des coûts sociaux et à la nécessité de maintenir une gestion financière rigoureuse, le canton a opté pour le maintien des sommes actuelles.
Ce choix a été pris après un examen approfondi du budget cantonal et des priorités pour l’année à venir. La situation budgétaire de Fribourg en 2025, qui doit concilier le financement des infrastructures publiques, les salaires des travailleurs sociaux et les besoins des citoyens, a conduit les autorités à reconsidérer leurs choix. L’argument de maintenir l’argent de poche au niveau actuel de repos ainsi que la nécessité de garantir d’autres services essentiels aux résidents, comme l’accompagnement médical ou les soins de qualité.
L’impact de cette décision sur les résidents des EMS
Bien que la question de l’argent de poche soit souvent perçue comme un détail, elle revêt une importance symbolique pour de nombreux résidents d’EMS à faibles revenus. Pour ces personnes, souvent âgées et isolées, ce petit montant peut représenter plus qu’un simple supplément financier. C’est un moyen de garder un lien avec leur autonomie, de pouvoir effectuer des achats personnels, voire de se divertir.
La non-augmentation de cette allocation d’argent de poche pourrait avoir des répercussions sur leur quotidien. En effet, pour certains résidents, les petits plaisirs de la vie, comme un goûter spécial ou un objet personnel, sont des moyens de maintenir un semblant de normalité et de confort. Si certains estiment que cette aide est insuffisante, ils rappellent que ces petites peuvent réellement améliorer le moral et la qualité de vie des résidents.
Les associations qui œuvrent en faveur des droits des personnes âgées et des résidents d’EMS expriment leur déception face à cette décision. Elles pointent du doigt le faible montant actuel et l’impact direct qu’une réévaluation pourrait avoir sur le bien-être de ces personnes vulnérables. Elles réclament depuis longtemps une revalorisation de ces aides pour mieux répondre aux besoins quotidiens des résidents, et notamment aux dépenses liées à la vie en établissement.
Cette situation soulève aussi une interrogation plus large sur la politique sociale du canton. Est-ce le signe d’une prise en charge insuffisante des personnes âgées en situation précaire, ou plutôt d’un équilibre délicat entre les diverses priorités budgétaires ? RTS.ch a précisé que les autorités fribourgeoises ont souligné qu’une gestion prudente et responsable des finances publiques reste nécessaire pour garantir la qualité des soins dans les EMS.