Une augmentation de 1,2 % des salaires des employés du secteur public genevois a été annoncée. Cela dit, loin d’apaiser les tensions, cette hausse suscite la colère.
Jugée insuffisante par les syndicats, cette hausse est dénoncée comme un coup porté au pouvoir d’achat des travailleurs face à l’inflation. Le climat social se tend, avec un dialogue difficile entre le gouvernement cantonal et les syndicats.
Une hausse des salaires jugée insuffisante
L’État de Genève a annoncé une augmentation de 1,2 % des salaires de la fonction publique, en réponse aux revendications des syndicats et à la hausse du coût de la vie. Cette décision intervient dans un contexte où l’inflation et la pression économique pèsent lourdement sur les ménages. Pourtant, loin de satisfaire les employés et leurs représentants, cette revalorisation est perçue comme largement en deçà des attentes.
Les syndicats réclamaient une revalorisation correspondant à la totalité de l’inflation, soit 2,2 %, pour éviter une perte du pouvoir d’achat des travailleurs. Pour eux, cette augmentation partielle revient à une réduction de salaire déguisée, surtout face à l’augmentation du coût des loyers et des charges. « Nous demandons simplement que les salaires suivent l’inflation pour que les employés puissent maintenir leur niveau de vie », explique un représentant syndical.
Face à ces critiques, le gouvernement cantonal défend sa décision en évoquant des contraintes budgétaires. Il estime que cette hausse représente un effort important dans un cadre financier restreint. Cependant, pour les syndicats, cet argument ne tient pas face à l’excédent budgétaire enregistré par Genève ces dernières années.
Un climat social tendu et des actions en préparation
Le mécontentement des syndicats et des employés ne se limite pas à une contestation verbale. Plusieurs organisations ont déjà annoncé des actions de mobilisation pour protester contre cette décision. Une assemblée générale est prévue afin de déterminer les prochaines étapes, avec la possibilité de grèves et de manifestations dans les semaines à venir.
Cette situation reflète un malaise plus profond entre le gouvernement et les fonctionnaires genevois. De nombreux employés dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail, avec une charge toujours plus lourde et des salaires qui n’évoluent pas en conséquence. « Les agents publics sont essentiels au bon fonctionnement de la ville, mais on ne reconnaît pas leur engagement à sa juste valeur », déplore un enseignant du canton.
Le bras de fer entre syndicats et autorités pourrait donc s’intensifier si aucune solution n’est trouvée. Pour l’instant, le Conseil d’État campe sur ses positions et ne semble pas prêt à revoir sa proposition. Face à cette situation, la pression sociale pourrait jouer un rôle clé dans l’évolution du dossier.