Immobilier : Genève, 4e ville la plus chère du monde

Genève, arrivé derrière Monaco, Hongkong et Singapour, confirme son attractivité mais paie le prix fort d’un marché saturé et peu accessible à ses propres habitants.

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Au cœur de l’Europe, Genève se distingue à nouveau sur la scène immobilière internationale. Selon le dernier Wealth Report publié par Naef Prestige et Knight Frank, la ville se classe au quatrième rang mondial en termes de prix du mètre carré dans l’immobilier de luxe. 

Ce classement, qui place Genève derrière Monaco, Hongkong et Singapour, confirme une hausse continue des prix dans un marché sous tension. Cette dynamique pose des enjeux majeurs pour les habitants et illustre les mutations du marché résidentiel genevois.

Une envolée spectaculaire du prix au mètre carré

Le rapport Wealth Report, relayé par Le Temps, montre une montée constante du prix du mètre carré dans l’immobilier de prestige à Genève. Aujourd’hui, pour un million de dollars, un acquéreur peut prétendre à 33 m² dans la ville du bout du lac. Dix ans plus tôt, cette somme permettait d’obtenir 46 m², soit 13 m² de plus. Ce recul de la surface achetable à montant égal illustre une pression continue sur le foncier, dans un marché caractérisé par une offre très limitée.

Cette hausse place désormais Genève devant Londres, New York, Tokyo et Paris, des métropoles pourtant réputées pour leur niveau de vie élevé et leurs prix immobiliers. Le phénomène s’explique par plusieurs facteurs combinés : la rareté des biens disponibles, le manque de terrains constructibles, une réglementation stricte en matière de construction, mais aussi une attractivité économique soutenue. Le canton attire des profils à hauts revenus, notamment des cadres internationaux, des représentants d’organisations onusiennes et de grandes fortunes.

L’intérêt pour Genève ne se limite pas à sa stabilité économique. La qualité de vie, les infrastructures, la sécurité juridique et la proximité des centres décisionnels européens jouent un rôle central. Ce positionnement privilégié alimente une demande constante, malgré les prix élevés. Dans ce contexte, le secteur du luxe se détache du reste du marché, avec des transactions spectaculaires.

Des ventes records et une concentration géographique

L’année 2024 s’inscrit dans la continuité de cette dynamique. Selon les données disponibles, les ventes sur le marché résidentiel genevois ont atteint 4,45 milliards de francs suisses. Parmi ces opérations, 188 transactions ont dépassé les 4 millions de francs, un seuil qui illustre l’importance du segment haut de gamme. Ces ventes concernent principalement des communes spécifiques, notamment Cologny et la Ville de Genève, qui concentrent les biens les plus recherchés et les plus chers.

Le profil des acheteurs révèle une forte présence de fortunes liées au secteur des matières premières. Le quotidien Le Temps cite en exemple l’acquisition d’une maison à Pregny-Chambésy pour 49,5 millions de francs par Mike Wainwright, dirigeant d’un groupe pétrolier. Ce type de transaction reflète l’intérêt stratégique que représentent certains quartiers genevois pour une clientèle internationale à fort pouvoir d’achat. L’effet de rareté, combiné à cette demande soutenue, continue d’exercer une pression constante sur les prix.

Les experts interrogés s’accordent à dire que cet engouement ne montre aucun signe de ralentissement. La valorisation des biens immobiliers à Genève semble durable, portée par des fondamentaux solides et un positionnement géopolitique unique. Même dans un contexte global marqué par les incertitudes économiques, la ville reste un placement de choix pour les investisseurs internationaux.

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