Fusion des filiales UBS et Credit Suisse : un vaste plan de restructuration encore dans le flou

UBS poursuit l’intégration de Credit Suisse en réduisant son réseau de succursales. Sur les 285 agences initiales des deux banques, seules 190 seront conservées. Ce processus, qui s’accompagne de fermetures et de fusions de sites, impacte directement les clients et les employés.

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UBS et Credit Suisse
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La fusion entre UBS et Credit Suisse entraîne une refonte majeure du réseau de succursales en Suisse. Lors de la reprise de Credit Suisse, les deux banques totalisaient 285 agences sur l’ensemble du territoire : 190 pour UBS et 95 pour Credit Suisse. Pour rationaliser cette présence, 85 succursales seront supprimées, principalement dans les zones où les deux enseignes coexistaient.

Cette restructuration s’inscrit dans une dynamique plus large de réduction du nombre d’agences bancaires, une tendance observée dans l’ensemble du secteur. En 2021, UBS comptait encore 239 succursales et Credit Suisse 109. Avec cette fusion, le total passera à 190 d’ici fin 2025, soit une baisse significative par rapport aux 348 agences existantes il y a quatre ans.

Des changements concrets pour les clients

Les clients suisses de Credit Suisse devront s’adapter à plusieurs évolutions. Le transfert de leurs comptes vers la plateforme d’UBS est prévu pour le deuxième trimestre 2025. Mais le changement le plus immédiat concerne l’accès aux agences physiques. Avec la fermeture de nombreuses succursales, certains clients ne pourront plus se rendre dans leur agence habituelle pour résoudre un problème ou obtenir un service personnalisé.

Dans les dix localités où seule Credit Suisse était présente, plus de la moitié des agences seront converties en succursales UBS, mais l’institution ne donne pas encore de précisions sur les sites concernés. En revanche, dans les régions où les deux banques étaient implantées, les agences seront progressivement fusionnées pour éviter les doublons. UBS prévoit d’achever cette adaptation de son réseau d’ici fin 2025.

Quel avenir pour les employés des agences ?

La réduction du nombre de succursales soulève des interrogations sur l’emploi. UBS affirme vouloir limiter les licenciements en misant sur les départs naturels et les retraites, mais le nombre exact de postes supprimés n’a pas été précisé.

Un autre élément reste flou : même après la suppression des 85 agences en doublon et la fermeture de quatre sites Credit Suisse, l’objectif de 190 succursales implique six fermetures supplémentaires. UBS assure cependant que ces décisions ne sont pas directement liées à la fusion, expliquant qu’elle évalue régulièrement son réseau de succursales pour optimiser son maillage territorial.

En attendant des précisions sur les agences concernées par les fermetures et les fusions, cette transformation reflète une mutation plus large du secteur bancaire. La digitalisation croissante des services réduit progressivement le besoin d’un réseau physique étendu, modifiant en profondeur la relation des clients avec leur banque.

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