Les mégots de cigarette représentent une source majeure de pollution urbaine. Malgré la présence de cendriers et de poubelles, ils continuent d’être jetés sur la voie publique en grande quantité. Afin de lutter contre ce phénomène, la ville de Fribourg applique désormais plus strictement la législation cantonale sur la gestion des déchets, qui interdit l’abandon de détritus dans l’espace public. Désormais, les contrevenants devront s’acquitter d’une sanction minimale de 50 francs, comme l’a annoncé la municipalité dans un communiqué officiel.
Cette mesure vise avant tout les zones les plus touchées par cette problématique, notamment les arrêts de bus, la place de la Gare et les rues du centre-ville, où la concentration de mégots reste élevée malgré la mise à disposition d’équipements adaptés. La police locale a pour consigne de renforcer les contrôles afin de limiter ces infractions et inciter les citoyens à adopter un comportement plus responsable.
Une campagne de sensibilisation en parallèle
Si la répression est renforcée, la municipalité mise également sur la sensibilisation pour changer les comportements. Une action d’information sera menée le mercredi 26 février sur la place Georges-Python, en marge du marché hebdomadaire, afin de toucher les passants, les usagers des transports publics et les étudiants des établissements voisins. En complément, des affiches explicatives ont été installées sur les poubelles et relayées en ligne pour rappeler les règles en vigueur et inciter les citoyens à utiliser les infrastructures mises à leur disposition.
Selon le site officiel de la ville de Fribourg, cette démarche s’inscrit dans une série d’initiatives déjà en place depuis le début de l’année. L’objectif est de conjuguer sanctions et actions pédagogiques pour obtenir des résultats durables. Comme l’a relayé 20 minutes, une approche similaire à Genève en 2018 avait permis de réduire de moitié le nombre d’amendes en un an, prouvant ainsi l’efficacité de cette stratégie lorsqu’elle est bien appliquée.
Une problématique déjà traitée dans d’autres villes
D’autres villes suisses ont déjà mis en place des mesures comparables pour lutter contre la pollution des mégots. À Genève, une campagne menée en 2018 s’est traduite par l’installation de cendriers fixes et la distribution de cendriers de poche, en complément des sanctions. Ce dispositif a permis d’améliorer la propreté des rues et de réduire considérablement le nombre d’infractions.
À Lausanne, une brigade spécifique, le Groupe propreté espace public (GPEP), est chargée de verbaliser les incivilités, avec un objectif de 1400 amendes par an. En 2021, ce dispositif a conduit à 1698 sanctions, couvrant non seulement les mégots jetés au sol, mais aussi d’autres infractions comme les crachats (100 francs) et les urinations sur la voie publique (200 francs), selon 20 minutes.