La récente augmentation des primes maladie plonge de nombreuses familles suisses dans une situation financière précaire.
Suisse : appels à soutenir les familles devant la hausse des primes maladie
Face à la hausse préoccupante des primes maladie, la gauche, avec en tête la conseillère nationale Katharina Prelicz-Huber, appelle à des réformes visant à alléger le poids des primes pour les foyers les plus vulnérables. Toutefois, le Conseil des États propose une autre approche, focalisée sur la maîtrise des coûts de la santé.
Un récent sondage révèle que plus d'une personne sur sept craint de faire face à de graves problèmes financiers à cause de la hausse des primes. Cette situation est particulièrement critique pour les familles, qui voient leur accès aux soins compromis par l'augmentation de la franchise.
Des familles en difficulté face à la hausse des primes maladie
L'augmentation continue des primes maladie constitue un fardeau pour les ménages suisses, notamment en Suisse romande, où les craintes face à ces hausses sont encore plus prononcées. Plus de la moitié des sondés admettent qu'ils devront réduire leurs dépenses pour faire face à ces nouvelles charges. Pour les familles, la situation est d'autant plus difficile au point qu'elles hésitent à consulter un médecin en raison des franchises élevées, ce qui met particulièrement en danger la santé des enfants et adolescents.
Katharina Prelicz-Huber, conseillère nationale verte, s'inquiète de cette situation. Elle propose que l'État prenne en charge l'intégralité des primes des enfants et jeunes adultes pour les familles à faibles et moyens revenus. Actuellement, seuls 80 % des primes des enfants sont couverts, une aide jugée insuffisante par la politicienne zurichoise.
Des propositions de réformes pour soutenir les familles
Plusieurs membres du Parti socialiste (PS) et des Vert-e-s soutiennent cette idée visant à soulager les familles en allégeant la charge des primes. En parallèle, une autre demande a été déposée par la conseillère nationale zougoise Manuela Weichelt, réclamant que le montant des primes maladie soit désormais calculé en fonction des revenus. Bien que cette proposition ne soit pas nouvelle, elle n'a pas encore réussi à s'imposer dans les débats parlementaires.
Le Parti socialiste, pour sa part, réitère sa demande d'instaurer un plafonnement des primes maladie, une proposition qui avait déjà été rejetée par les électeurs suisses lors d'un référendum en juin dernier. Cette solution vise à limiter le pourcentage du revenu familial consacré aux primes maladie et pourrait offrir une solution durable face aux hausses constantes.
Les partis bourgeois se concentrent sur la maîtrise des coûts de la santé
Si la gauche se focalise sur le soutien aux familles, les partis bourgeois, notamment l'Union démocratique du centre (UDC), préfèrent agir sur les coûts globaux de la santé. Jeudi dernier, le Conseil des États a voté en faveur d'une augmentation de la franchise minimale pour les adultes, espérant ainsi freiner la progression des dépenses de santé. L'initiative, portée par Esther Friedli de l'UDC, vise à responsabiliser davantage les assurés face aux coûts.
Cependant, cette mesure a suscité des critiques, notamment de la part des représentants de la gauche. Baptiste Hurni, conseiller aux États du PS, a dénoncé une attaque contre les malades chroniques et les personnes âgées, qui choisissent souvent la franchise la plus basse pour limiter leurs dépenses. Le débat reste ouvert sur l'ampleur de l'augmentation de la franchise, avec des propositions allant de 350 à 400 francs.
En parallèle, une autre idée, émanant du Parti libéral-radical (PLR), a également été discutée. Le PLR proposait la création d'une caisse maladie à budget limité, offrant moins de prestations à un coût réduit. Cependant, cette proposition a été rejetée par le Conseil national, soutenu dans ce refus par la gauche, les Vert'libéraux et le Centre, qui estiment que cela ne répond pas aux véritables besoins des assurés.