À Zurich, la plus grande ville de Suisse, la hausse des loyers atteint des records historiques, poussant les habitants à trouver des solutions alternatives, telles que les sous-locations.
Les loyers explosent à Zurich, les locataires trouvent une nouvelle solution
Les loyers à Zurich grimpent à des niveaux historiques, forçant les locataires à revoir leurs plans. En effet, face à des hausses vertigineuses, nombreux sont ceux qui choisissent la sous-location plutôt que de remettre leur logement. Une solution qui soulève des questions et qui pourrait bientôt être encadrée par une nouvelle loi.
Les récents chiffres publiés par la Ville de Zurich révèlent une augmentation inédite des loyers, entre 6 % et 9 % sur les deux dernières années. Cette hausse sans précédent est en partie due à l'augmentation des taux d'intérêt et à l'inflation. Conséquence directe de cette flambée ; le marché de la sous-location explose dans la plus grande ville de Suisse.
Des loyers zurichois en hausse historique
Les résultats d'une enquête conduite ce printemps montrent une hausse moyenne de 6 % à 9 % des loyers zurichois, une première depuis au moins un siècle, selon le quotidienTages-Anzeiger. Les causes sont multiples, à savoir l'augmentation des taux d'intérêt qui pèse lourdement sur le coût des prêts immobiliers, tandis que l'inflation renchérit les charges d'entretien et de gestion locative. Ce sont surtout les baux en cours qui subissent cette pression, alors que les augmentations annuelles n'excédaient pas 2 % entre 2000 et 2022.
Pour les nouveaux baux, la situation est encore plus complexe. Entre 2022 et 2024, les loyers pour les logements nouvellement attribués ont bondi de 12 %. La tendance est similaire pour les logements neufs, où l'écart atteint 15 % sur la même période. Zurich semble ainsi confirmer son statut de ville au marché locatif tendu, impactant particulièrement les nouveaux arrivants.
La sous-location, une solution de plus en plus prisée
En réponse à cette inflation, la sous-location devient une option attractive. Ce phénomène, autrefois limité aux étudiants et aux expatriés, s'étend désormais aux locataires qui quittent Zurich temporairement ou emménagent avec leur partenaire, tout en préférant conserver leur appartement pour éviter une nouvelle recherche laborieuse et coûteuse.
D'après une étude menée par le cabinet Wüest Partner, une annonce de location sur sept à Zurich concerne désormais une sous-location. Ce chiffre est encore plus élevé si l'on prend en compte les offres diffusées via des réseaux sociaux ou des canaux informels. La sous-location représente ainsi une alternative intéressante pour les locataires, mais le Parlement suisse envisage de la réglementer.
Un encadrement plus strict en débat
Cette pratique, bien que de plus en plus courante, pourrait être soumise à de nouvelles restrictions. En effet, une loi, soumise au vote le 24 novembre, proposerait de limiter les sous-locations aux seuls appartements dont les bailleurs auront explicitement donné leur accord par écrit. Cette mesure vise à éviter les dérives et à permettre aux propriétaires de garder un meilleur contrôle sur l'occupation de leurs biens.
Les débats autour de cette législation illustrent bien l'importance de la sous-location dans le contexte actuel. Si la hausse des loyers constitue une pression pour les habitants de Zurich, la réglementation de la sous-location pourrait bien ajouter un nouvel obstacle pour les locataires déjà affectés par l'augmentation des coûts.