Cette décision, prise de manière unilatérale par Ikea Suisse, vient en soutien aux travailleurs les plus précaires, notamment dans un contexte d’augmentation générale du coût de la vie.
Cette hausse, supérieure au salaire minimum genevois de 4215 francs, reflète l’engagement de l’entreprise envers ses employés, surtout dans les secteurs de la restauration, de la vente et de la logistique. Cette initiative témoigne également de la volonté d’Ikea de répondre à l’inflation et aux pressions économiques auxquelles sont confrontés de nombreux Suisses aujourd’hui.
Des salaires revus à la hausse pour mieux affronter l’inflation
Dans un contexte d’inflation qui affecte le quotidien de nombreux Suisses, Janie Bisset, CEO d’Ikea Suisse, justifie cette mesure comme une nécessité pour adapter les salaires à la nouvelle réalité économique. Ikea a particulièrement ciblé les équipes de restauration, de vente et de logistique, souvent parmi les postes les plus vulnérables face à la hausse des prix. La hausse de 7,5 % s’applique aussi aux employés sans formation professionnelle, renforçant l’engagement d’Ikea envers l’ensemble de son personnel.
En complément, l’entreprise a décidé de subventionner les transports publics à hauteur de 85 % ou jusqu’à 1250 francs par an, une mesure visant à alléger le coût des trajets domicile-travail. Cette initiative illustre la volonté de l’entreprise de soutenir le pouvoir d’achat de ses collaborateurs tout en promouvant des solutions de mobilité durable.
Ikea Suisse, un modèle à suivre ?
La revalorisation salariale initiée par Ikea contraste fortement avec les prévisions salariales pour d’autres entreprises en Suisse. Une enquête réalisée par UBS auprès de 345 entreprises suisses prévoit en effet une augmentation moyenne des salaires de seulement 1,4 % en 2024. Les secteurs des médias, de la construction et du commerce de détail, en particulier, devraient voir des hausses limitées à environ 1 %, loin des 7,5 % offerts par Ikea.
En Suisse, le revenu annuel médian est actuellement de 84 500 francs pour les employés à temps plein, avec des écarts significatifs entre les différents secteurs et niveaux de qualification. Dans ce contexte, la démarche d’Ikea pourrait être perçue comme un signal fort, incitant d’autres employeurs à réévaluer leurs grilles salariales pour attirer et fidéliser leurs talents.
En effet, malgré l’initiative d’Ikea, les inégalités salariales en Suisse demeurent prononcées. Le revenu moyen varie grandement selon les fonctions et les secteurs. Les dirigeants gagnent en moyenne 123 500 francs par an, tandis que les employés dans les services et la vente perçoivent environ 62 100 francs. En augmentant son salaire minimum au-dessus des standards du marché pour certaines professions, Ikea s’engage dans une démarche de réduction des écarts salariaux.
