Depuis plusieurs trimestres, l’indicateur de l’emploi en Suisse ne cesse de reculer. Calculé par le KOF zurichois, cet indice a chuté à 2,6 points début 2025, après une érosion continue depuis le troisième trimestre 2022. Ce niveau, bien que préoccupant, reste encore légèrement au-dessus de sa moyenne historique de 1,5 point, selon les experts de l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).
Les difficultés sont particulièrement visibles dans l’industrie manufacturière, où l’indicateur est passé en territoire négatif dès mi-2023 et atteint désormais -12,4 %. Parallèlement, des incertitudes pèsent sur d’autres secteurs comme le commerce de gros et l’hôtellerie-restauration, où de nombreuses entreprises envisagent des suppressions de postes.
L’industrie et le commerce sous pression
L’industrie manufacturière subit une crise prolongée. Son indicateur de l’emploi, tombé à -12,4 %, illustre une contraction marquée, avec de nombreuses entreprises contraintes de réduire leurs effectifs. Le commerce de détail, en particulier le commerce de gros, fait également face à des réductions de personnel, les entreprises s’adaptant à une demande plus fluctuante et à un climat économique moins porteur.
L’hôtellerie-restauration, un autre secteur important de l’économie suisse, est également concernée. Une majorité d’entreprises de ce domaine déclarent prévoir des ajustements de leur personnel, suivant une tendance similaire à celle observée dans le commerce.
Certains secteurs résistent mieux
Si le bilan est négatif pour plusieurs secteurs clés, d’autres parviennent encore à maintenir une dynamique positive. C’est le cas des assurances, des entreprises de construction et de certains prestataires de services, où les prévisions d’embauche restent majoritairement positives. Ces secteurs semblent mieux absorber les fluctuations économiques et maintenir une demande soutenue en main-d’œuvre.
L’évolution de l’indicateur du KOF souligne une transformation progressive du marché de l’emploi suisse. La tendance générale reste à la contraction dans plusieurs domaines, mais des poches de résilience subsistent, notamment dans les secteurs où l’activité économique demeure plus stable. Les prochains mois seront déterminants pour observer si cette dynamique se poursuit ou si un retournement s’amorce.