Donald Trump passe à l’offensive. Lundi 7 juillet, quatorze pays ont reçu un courrier officiel leur annonçant l’application de droits de douane punitifs dès le 1er août. La Suisse redoute désormais une décision similaire alors qu’une surtaxe de 31 % est envisagée.
L’annonce du retour des taxes douanières marque une nouvelle étape dans la politique commerciale américaine. Après une trêve de 90 jours décrétée en avril, le président américain a opté pour une méthode unilatérale et directe : la lettre officielle. Blick rapporte que le chef d’État a signé ces documents à bord d’Air Force One avant leur envoi ce lundi.
Cette communication ciblée redéfinit les relations entre les États-Unis et plusieurs partenaires économiques. En publiant la liste des pays concernés, Trump met une pression claire sur les négociations commerciales en cours et affirme sa stratégie de fermeté en matière d’échanges internationaux.
Une stratégie assumée : les lettres comme outil de pression
Le président américain a annoncé sur Truth Social avoir envoyé des lettres à différents pays partenaires, contenant les nouveaux montants des droits de douane ou une invitation à négocier.
Selon lui, ce mode de communication évite les contradictions immédiates, contrairement aux appels téléphoniques. Il y voit également une méthode ayant déjà porté ses fruits, évoquant les cas du Royaume-Uni ou de la Chine.
Le média helvétique indique que ces courriers, signés à la fin de la semaine précédente, précisent les nouvelles conditions d’accès au marché américain. Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a confirmé la possibilité d’accords commerciaux alternatifs malgré les sanctions en cours. Les taxes prévues varient de 10 % à 70 %, selon les cas.
Un panel de pays visé : 14 États soumis à des surtaxes
Les mesures annoncées touchent 14 pays répartis sur plusieurs continents. La liste complète, comprend notamment le Japon et la Corée du Sud, qui se verront imposer des droits de douane de 25 %. D’autres pays comme la Malaisie, le Kazakhstan, la Tunisie ou encore la Bosnie-Herzégovine figurent également sur la liste.
Les niveaux de taxation varient selon les pays : 30 % pour l’Afrique du Sud, 35 % pour le Bangladesh et la Serbie, 36 % pour le Cambodge et la Thaïlande, et jusqu’à 40 % pour le Laos et la Birmanie. Cette différenciation traduit une volonté d’adapter les sanctions à chaque partenaire selon des critères non précisés par l’administration américaine.
Incertitude mondiale et inquiétudes européennes
Ces annonces font suite à la trêve commerciale de 90 jours décidée en avril, après les premières déclarations de Trump sur de nouvelles barrières tarifaires. Alors que les discussions semblaient ouvertes, la reprise des sanctions crée un climat d’incertitude pour les économies concernées. La Suisse, bien que non encore ciblée officiellement, reste sous la menace d’une taxe de 31 %, ce qui inquiète ses milieux économiques.
La démarche de Trump s’inscrit dans une logique de confrontation assumée, visant à réduire les déséquilibres commerciaux selon ses propres termes. La date d’entrée en vigueur des taxes, fixée au 1er août, laisse peu de temps aux pays visés pour trouver un terrain d’entente avec les États-Unis.








