Les dirigeants étrangers s’imposent de plus en plus à la tête des entreprises suisses

La Suisse voit une montée des dirigeants étrangers, reflet de l’internationalisation économique et d’un système éducatif axé sur les standards mondiaux.

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Les dirigeants étrangers s'imposent de plus en plus à la tête des entreprises suisses - © Sutterstock

De plus en plus d’entreprises helvétiques confient les rênes de leurs sociétés à des dirigeants étrangers. Un phénomène en plein essor qui reflète l’internationalisation de l’économie suisse, un pays qui attire des talents du monde entier pour ses opportunités professionnelles.

Aujourd’hui, près de la moitié des cadres dirigeants des grandes entreprises suisses ne sont pas de nationalité helvétique. Cette situation s’explique par l’influence croissante des standards internationaux, qui façonnent le modèle économique suisse et transforment ses pratiques en matière de recrutement à des postes stratégiques.

Un phénomène dû à l’internationalisation des entreprises

La proportion de dirigeants étrangers dans les grandes entreprises suisses n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Ce phénomène est d’autant plus frappant que, dans certains secteurs, l’ouverture internationale des sociétés et leur recherche de compétences spécifiques ont mené à l’ascension de dirigeants non suisses.

En effet, selon des données recueillies, presque la moitié des cadres dirigeants des grandes entreprises ne sont plus de nationalité suisse. Cette évolution marque l’adaptation des entreprises suisses aux enjeux globaux et à la nécessité de s’entourer de profils capables de répondre aux défis économiques mondiaux.

La mutation du système éducatif suisse

L’un des facteurs qui a contribué à cette évolution est la transformation du système éducatif suisse. Alors qu’au début du XXe siècle, un tiers des cadres supérieurs provenaient de la voie professionnelle (apprentissage), aujourd’hui, la majorité des dirigeants des grandes entreprises sont issus des bancs universitaires et des hautes écoles.

Ce changement dans la formation des futurs cadres s’explique par la mondialisation et les besoins d’une économie globalisée, où les compétences spécifiques et les expériences internationales deviennent des prérequis pour accéder à des postes de direction. Selon les statistiques de l’Office fédéral de la statistique, le nombre d’étudiants en bachelor dans les hautes écoles suisses a quadruplé entre 2000 et 2020, rapporte PME.

Cette tendance traduit l’adaptation de la société suisse aux normes internationales, où la formation académique et l’expérience à l’étranger deviennent des critères essentiels pour réussir dans le monde des affaires.

L’influence d’une expérience internationale sur les carrières

L’expérience internationale est désormais un atout majeur pour toute personne souhaitant accéder à des postes de direction. Ce phénomène n’est pas limité aux dirigeants étrangers. Les Suisses eux-mêmes sont de plus en plus nombreux à partir se former ou débuter leur carrière hors de Suisse, avant de revenir avec ce « capital international« .

Ce capital, constitué d’une expérience à l’étranger et de compétences adaptées aux enjeux mondiaux, est devenu une condition tacite pour évoluer au sein de certaines entreprises.

Ainsi, les entreprises suisses recherchent des leaders ayant acquis une expérience internationale pour naviguer dans un contexte économique mondialisé. Ce phénomène est renforcé par la réputation de la Suisse en tant que terre d’accueil pour les talents internationaux, un pays offrant des opportunités professionnelles tout en restant compétitif à l’échelle mondiale.

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