Suisse : vif débat autour de la politique financière du Conseil fédéral

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Par Lina Djebali Publié le 2 septembre 2024 à 14h42
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Suisse : vif débat autour de la politique financière du Conseil fédéral - © Econostrum.info

En prévision des débats sur le budget 2025 et le plan financier 2025-2028, le Parti socialiste s'est réuni et a dressé une liste de revendications. Il estime que le Conseil fédéral n'alloue pas efficacement les ressources du pays. Les socialistes ont par ailleurs suggéré des pistes afin de mieux investir les recettes au service du peuple.

Lors de leur récente réunion, les socialistes ont estimé que « la Suisse est trop anxieuse pour des problèmes d'argent qu'elle n'a pas ». Ceci est dû en grande partie aux déclarations pessimistes et inquiétantes de la Confédération au peuple. Le parti pointe du doigt la mauvaise gestion des recettes et donne des solutions pour que tout le monde en bénéficie.

Les recettes pourraient financer d'autres causes

Le parti de gauche critique la position du Conseil fédéral sur la question du budget. Les socialistes condamnent notamment les déclarations alarmantes en affirmant que la situation est meilleure que les cinq milliards de déficits annoncés. Selon le parti, le déficit prévu dès 2027 atteindrait plutôt 1,6 milliard de francs, et non les 2,6 annoncés.

« Le Conseil fédéral a toujours des explications, comme le fait de repousser des dépenses (...) Mais il se retrouve avec une perte moins importante que prévu, et ces annonces alarmistes font peur aux gens. C’est une excuse pour justifier qu’on resserre le cordon de la bourse », déclare Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale genevoise du parti à la rose.

La Confédération n'exploite pas bien les recettes du pays et se contente d'augmenter le budget de l'armée. L'élue estime alors que ce dernier pourrait servir à d’autres causes, parmi lesquelles « les crèches, la lutte contre le réchauffement climatique, la défense de la classe moyenne et l’aide internationale ». De plus, étant donné que les dépenses de l'armée ne sont pas liées, les fonds peuvent être utilisés par d'autres départements. Laurence Fehlmann Rielle souligne également que la Suisse peut se permettre d'investir pour les gens en rappelant que « le pouvoir d’achat est menacé, les salaires n’ont pas augmenté ».

Les Socialistes veulent un assouplissement du frein à l'endettement

Parmi les autres revendications des socialistes, l'assouplissement du frein à l'endettement. Ce dernier est le principal instrument qui permet à la Confédération de se doter de budgets sains et solides sans se créer de la dette. Il a été voté par le peuple il y a presque 25 ans, ce qui, selon le parti, rend nécessaire son adaptation. « Nous contestons cette fixation idéologique de ne pas vouloir le moderniser (...) Nous ne voulons pas le supprimer, mais l’assouplir et l’adapter à la réalité d’aujourd'hui », a expliqué la conseillère.

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