Le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse a progressé de 0,8 % en 2024, contre 1,2 % en 2023, selon les données provisoires du Secrétariat d’État à l’économie (SECO). Ce taux reste bien en dessous de la moyenne de 1,8 % enregistrée depuis 1981, témoignant d’une croissance économique en retrait.
Ce ralentissement s’explique en grande partie par le développement modéré des principaux partenaires commerciaux de la Confédération. La Suisse, dont l’économie repose fortement sur les exportations, a subi l’effet d’une demande extérieure affaiblie. Cette tendance a notamment pesé sur les activités industrielles, bien que l’industrie pharmaceutique ait apporté un soutien notable à ce secteur.
À l’inverse, le secteur des services a été particulièrement affecté, affichant une croissance inférieure à la moyenne historique. Ce secteur, essentiel au dynamisme économique du pays, a montré des signes de ralentissement plus marqués que d’autres branches, reflétant les difficultés rencontrées sur le marché intérieur.
Un rebond modéré en fin d’année
Si l’ensemble de l’année 2024 témoigne d’une croissance économique en perte de vitesse, le quatrième trimestre a cependant montré des signes d’amélioration. Entre octobre et décembre, la production économique suisse a progressé de 0,4 %, contre 0,2 % au trimestre précédent.
Selon les données publiées par le SECO, cette embellie a été soutenue par une légère reprise du secteur des services et de l’industrie. Ces résultats ont été obtenus grâce à l’estimation rapide du PIB réel trimestriel, un indicateur publié environ 45 jours après la fin du trimestre, permettant d’identifier les tendances récentes de l’économie suisse.
