Le covid long représente près de 2 % des nouvelles demandes à l’assurance invalidité en Suisse

Entre 2021 et 2023, près de 2900 personnes ont déposé une demande à l’assurance invalidité (AI) en raison du covid long. Ce chiffre représente moins de 2 % des nouvelles demandes sur cette période. Toutefois, ces cas aboutissent plus souvent à l’octroi d’une rente que pour d’autres pathologies.

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Covid long
Le covid long représente près de 2 % des nouvelles demandes à l’assurance invalidité en Suisse | Econostrum.info - Suisse

Le covid long est une affection qui persiste plusieurs mois après une infection initiale au SARS-CoV-2. Fatigue extrême, troubles cognitifs, douleurs chroniques : les symptômes varient, mais ils peuvent fortement limiter la capacité de travail des personnes concernées. En Suisse, ceux qui ne peuvent plus exercer leur activité professionnelle à cause du covid long se tournent vers l’AI pour obtenir un soutien financier.

Une étude de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), publiée en janvier 2024, dresse un état des lieux de cette réalité. Entre 2021 et 2023, environ 2900 personnes ont sollicité l’AI en raison du covid long. Une proportion importante de ces demandeurs présente des symptômes sévères, et neuf sur dix sont en incapacité totale de travail au moment du dépôt de leur dossier.

Un taux d’octroi de rente supérieur à la moyenne

Les chiffres de l’OFAS montrent que les personnes souffrant de covid long obtiennent une rente AI plus fréquemment que les autres assurés. Parmi celles ayant déposé une demande en 2021 ou 2022, 12 % percevaient déjà une rente à la fin de 2023. Cette proportion devrait continuer d’augmenter, notamment pour les cas les plus graves.

L’étude met aussi en avant une différence notable selon le genre : deux tiers des demandeurs sont des femmes. Cette tendance, également observée dans d’autres pays, pourrait être liée à une prévalence plus élevée du covid long chez les femmes ou à des facteurs sociaux et professionnels.

Des perspectives variables de récupération

Si certaines personnes retrouvent progressivement leur capacité de travail, d’autres restent durablement affectées. L’OFAS indique que, dans près de 60 % des cas, la situation des patients s’améliore dans les deux premières années suivant l’annonce à l’AI. Pourtant, pour un nombre important de personnes, l’incapacité de travail reste totale, compromettant un retour à l’emploi.

Le covid long soulève ainsi un enjeu pour l’AI : adapter son accompagnement à une affection encore mal comprise et aux évolutions incertaines. Le nombre de rentes accordées pourrait augmenter dans les années à venir, posant la question des dispositifs de soutien à mettre en place pour ces patients.

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