Dans les communes de Montreux, Vevey, Veytaux et La Tour-de-Peilz, 98 % des biodéchets collectés en porte-à-porte sont considérés comme souillés, rapporte 20 minutes. Cette contamination est principalement attribuée aux sacs plastiques, souvent utilisés par les habitants pour y jeter leurs déchets organiques. Or, ces biodéchets sont censés être transformés en compost pour les jardins et les cultures.
Outre l’impact environnemental, cette pollution représente un coût élevé pour les municipalités. Lorsque les déchets organiques sont propres, leur traitement est facturé 130 francs par tonne. Mais si la présence de plastique les rend impropres au compostage, ce coût grimpe à 250 francs, entraînant une dépense supplémentaire de 165 000 francs pour les quatre communes concernées en 2024.
Les distributeurs refusent de retirer les sacs plastiques
Estimant que la sensibilisation des citoyens n’a pas suffi à enrayer le problème, les municipalités ont adressé une lettre aux grandes enseignes, demandant la suppression des sachets plastiques en libre accès dans les rayons fruits et légumes. L’objectif est de limiter leur usage afin de réduire la pollution des biodéchets.
Contactés par nos confrères de 24 heures, Migros, Denner et Coop se disent conscients de cette problématique. Toutefois, ils ne prévoient pas de supprimer ces sacs plastiques, maintenant leur présence malgré les demandes des autorités locales. Les municipalités se retrouvent donc face à un blocage, tandis que les coûts liés au traitement des déchets ne cessent d’augmenter.
