Les contrôleurs aériens dans le viseur de Donald Trump, la Suisse s’inquiète

Les réductions de contrôleurs aériens décidées par Trump inquiètent la Suisse, où l’automatisation reste insuffisante pour garantir une sécurité optimale.

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Avions de Swiss et Edelweiss à l'aéroport de Zurich
Les contrôleurs aériens dans le viseur de Donald Trump, la Suisse s’inquiète | Econostrum.info - Suisse

La récente décision de Donald Trump de licencier plusieurs centaines de contrôleurs aériens a plongé l’ensemble du secteur dans une période d’incertitude. En effet, après la collision tragique entre un hélicoptère et un avion de ligne à Washington, le président américain a mis en place une série de mesures radicales.

Mais cette politique soulève de nombreuses inquiétudes au-delà du pays, notamment en Suisse, où le secteur aérien craint que la réduction des effectifs n’affecte la sécurité et l’efficacité des systèmes de contrôle. À Genève, la tour de contrôle de l’aéroport, où chaque heure 40 décollages et atterrissages sont programmés, suit avec une grande vigilance les décisions de Washington. 

Une politique américaine aux répercussions mondiales

Le licenciement de plusieurs centaines de contrôleurs aériens aux États-Unis, ordonné par Donald Trump, n’a pas seulement secoué le pays, mais il a également des conséquences pour les autres nations qui partagent le même espace aérien. La Suisse, s’inquiète particulièrement de l’impact de cette réduction sur ses propres opérations.

À Genève, la tour de contrôle, dirigée par Pascal Hochstrasser, gère chaque année des milliers de mouvements aériens, a précisé RTS.ch. Avec 40 départs et atterrissages chaque heure, les contrôleurs doivent être constamment vigilants. Ils interviennent non seulement pour guider les avions en vol, mais aussi pour réagir rapidement à tout incident.

Pourtant, l’automatisation du secteur aérien est une réalité croissante. À Genève, l’utilisation de radars et de systèmes d’alerte automatisés a déjà permis de réduire la charge de travail des contrôleurs. Cependant, le personnel humain reste nécessaire pour résoudre des problèmes complexes, et ce sont souvent ces interventions humaines qui permettent d’éviter des accidents ou des retards majeurs. La crainte exprimée par les experts suisses est que, si l’optimisation des effectifs menée par Trump s’étend, le nombre de contrôleurs aériens pourrait être trop faible pour garantir la sécurité et la réactivité nécessaires dans des espaces aériens denses.

Une pression croissante sur les contrôleurs et les pilotes suisses

Les répercussions de cette politique se ressentent déjà au-delà des frontières américaines, notamment chez les pilotes et les contrôleurs aériens européens. Les pilotes suisses, comme leurs homologues américains, redoutent une situation où les contrôleurs, déjà moins nombreux, seraient encore plus débordés, avec des répercussions possibles sur les vols reliant la Suisse aux États-Unis.

La situation à Genève est d’autant plus délicate que l’aéroport international accueille chaque année près de 18 millions de passagers, avec des mouvements aériens qui augmentent chaque mois. La capacité de l’aéroport à gérer ces mouvements, sans compromettre la sécurité, dépend largement de la compétence et de la disponibilité du personnel. L’augmentation de la pression sur les contrôleurs aériens américains pourrait entraîner des perturbations sur les liaisons transatlantiques, et donc sur les trajets entre la Suisse et les États-Unis.

Le ministre des Transports suisse, en concertation avec les autorités aériennes, suit les développements aux États-Unis et prépare d’éventuelles mesures de soutien à ses contrôleurs pour faire face à toute évolution négative.

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