La Suisse cherche désespérément des apprentis dans ces secteurs

La Confédération suisse fait face à une pénurie d’apprentis, surtout dans les métiers artisanaux, et met en place des mesures pour y remédier.

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La Suisse cherche désespérément des apprentis dans ces secteurs | Econostrum.info - Suisse

Depuis plusieurs années, les petites entreprises suisses peinent à recruter des apprentis pour les postes qu’elles proposent. Aujourd’hui, ce phénomène touche aussi la Confédération, pourtant considérée comme un employeur attractif. L’administration fédérale, qui offre plus de 1000 places d’apprentissage dans une cinquantaine de métiers, constate une difficulté croissante à pourvoir ces postes.

Selon l’Office fédéral du personnel, la proportion d’apprentis au sein de l’administration fédérale a reculé de manière significative. En 2024, elle s’élevait à 4 % de l’effectif total, atteignant de justesse l’objectif fixé. En comparaison, elle était de 4,7 % en 2019 et de 5,4 % en 2014. Cette baisse illustre la difficulté croissante à attirer de nouveaux apprentis, notamment dans certains secteurs spécifiques, explique Blick.

Les métiers artisanaux particulièrement touchés

Si la Confédération peine à recruter dans plusieurs domaines, les métiers artisanaux sont particulièrement concernés par cette pénurie. Les formations de menuisiers, de maréchaux-ferrants et de constructeurs métalliques, bien que proposées par l’administration fédérale, peinent à attirer des candidats. Pourtant, ces professions jouent un rôle essentiel dans le maintien des infrastructures et des services publics.

L’Office fédéral du personnel souligne que pourvoir ces postes représente « un défi particulier ». Malgré les efforts de l’État pour proposer des conditions de travail attractives, de nombreux postes restent vacants. Cette situation inquiète les autorités, qui redoutent un manque de relève dans ces métiers techniques et indispensables, rapporte le média helvétique.

Une stratégie de recrutement renforcée

Face à cette pénurie persistante, la Confédération cherche à renforcer ses efforts de recrutement. Une des mesures adoptées consiste à valoriser les métiers artisanaux lors d’événements dédiés à l’orientation professionnelle. Lors du Salon des métiers et de la formation BAM, les métiers manuels sont mis en avant de manière ciblée, tandis que les autres professions ne sont présentées qu’à travers des informations orales.

Depuis 2024, l’administration fédérale a également renforcé sa présence sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram, pour mieux toucher les jeunes générations. L’objectif est de partager du contenu destiné aux étudiants afin de susciter l’intérêt pour les formations proposées par l’État. En misant sur une communication moderne et directe, la Confédération espère inverser la tendance et attirer davantage de jeunes vers ses offres d’apprentissage.

Une évolution préoccupante pour l’avenir

La diminution du nombre d’apprentis au sein de l’administration fédérale soulève des questions sur l’avenir des métiers artisanaux et techniques en Suisse. Malgré les mesures mises en place, la Confédération peine encore à susciter l’intérêt des jeunes pour ces professions. Si la tendance ne s’inverse pas, certains métiers pourraient être confrontés à une grave pénurie de main-d’œuvre dans les années à venir.

D’après la source, l’État espère que ses efforts de communication et de promotion permettront de redonner de l’attractivité aux formations professionnelles. Mais pour l’instant, la Confédération, comme de nombreuses entreprises privées, doit faire face à un défi de taille pour assurer la relève dans ses rangs.

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