Vous partez à la retraite en Suisse ? Cette règle fiscale peut réduire vos économies

Le retrait du troisième pilier en Suisse est imposé, mais répartir ses avoirs sur plusieurs comptes permet de réduire l’impôt grâce à un étalement des retraits.

Publié le
Lecture : 2 min
Faire sa comptabilité
Comment économiser des milliers de francs d’impôts sur votre troisième pilier ? - © Shutterstock

En Suisse, le retrait du troisième pilier peut générer une imposition plus lourde que prévu. Pourtant, une stratégie simple permettrait d’alléger cette charge fiscale. Blick, avec l’expertise de Raiffeisen Suisse, livre les clés d’une planification efficace.

Épargner pour sa retraite ne suffit pas. Encore faut-il anticiper les conséquences fiscales liées au retrait des avoirs du troisième pilier. Peu de Suisses sont informés de cette réalité, alors qu’elle peut leur coûter plusieurs milliers de francs. Cet article revient sur les mécanismes de taxation, les stratégies d’optimisation, et les erreurs à éviter.

Le nombre de comptes détenus pour un troisième pilier influence directement les économies d’impôts possibles. Cette spécificité reste pourtant méconnue, alors qu’elle permet de répartir les retraits et ainsi réduire l’impôt progressif sur le capital.

Un impôt progressif méconnu

En Suisse, les avoirs du troisième pilier sont soumis à une taxation spécifique lors de leur retrait. Selon Tashi Gumbatshang, responsable du conseil en patrimoine chez Raiffeisen Suisse, le taux d’imposition appliqué reste inférieur à celui de l’impôt sur le revenu, mais il augmente en fonction du montant retiré. En d’autres termes, plus la somme est élevée au cours d’une même année, plus le taux appliqué grimpe.

Cette progressivité s’applique tant au niveau fédéral que cantonal. Ainsi, un retrait unique de 250’000 francs à 60 ans entraînera un impôt bien plus élevé que cinq retraits de 50’000 francs répartis sur cinq ans. Le média helvétique explique que c’est précisément cette possibilité d’étalement, en fractionnant les sommes sur plusieurs années, qui permet une optimisation fiscale.

Répartir ses avoirs sur plusieurs comptes

Un seul compte de troisième pilier ne permet pas de retirer les fonds en plusieurs fois : à la clôture, la totalité des avoirs est versée. L’ouverture de plusieurs comptes permet donc de planifier des retraits progressifs sur plusieurs années, entre 60 et 65 ans, âge de référence AVS.

Raiffeisen Suisse recommande un maximum de six comptes, bien que la législation ne fixe pas de plafond. Le prestataire peut toutefois imposer ses propres limites. À partir de 50’000 francs sur un seul compte, il devient judicieux d’envisager une répartition sur plusieurs supports. Cette stratégie permet de moduler les retraits selon la fiscalité applicable à chaque période.

Selon les calculs relayés par la source, une telle répartition pourrait engendrer près de 8000 francs d’économies dans certains cantons, même si les disparités entre régions restent notables.

Attention aux retraits simultanés et à la situation familiale

Tous les retraits de capitaux effectués durant la même année sont additionnés pour le calcul de l’impôt, qu’ils proviennent du deuxième ou du troisième pilier. Cela concerne également les conjoints. Ainsi, une année de retrait simultané des deux sources peut faire grimper significativement le taux d’imposition.

Dans le cas particulier de l’achat immobilier, un Suisse sur trois utilise ses fonds de prévoyance pour accéder à la propriété. Contrairement aux retraits à la retraite, il est alors possible de ne retirer qu’une partie du solde d’un compte, ce qui rend inutile la détention de plusieurs comptes pour cette opération. Blick rappelle toutefois que cette exception ne concerne que cette utilisation spécifique.

Laisser un commentaire

Share to...