Cela fait maintenant un an que Crédit Suisse a fait faillite, ce qui a conduit à son rachat par sa rivale UBS en mars 2023. À l’issue de cette fusion, le géant bancaire suisse a affiché des résultats satisfaisants, et il semble que ce ne soit pas le seul à bénéficier de la situation. En effet, la chute de Credit Suisse a été un coup de boost pour tout le secteur bancaire.
L’Association suisse des banquiers révèle des résultats dans le vert pour les banques suisses. En effet, sur un an seulement, le résultat opérationnel consolidé des banques en Suisse a augmenté de 2,9% pour atteindre 72,3 milliards de francs. Selon la faîtière, cette plus-value est due à la reprise de Crédit Suisse par UBS.
Le secteur bancaire redémarre de plus belle
Entre l’automne 2022 et mars 2023, Crédit Suisse a connu un retrait massif de ses clients. Ceci s’expliquait par le fait qu’ils avaient perdu confiance dans la banque suite à une série de scandales et d’erreurs commerciales. La faillite de Credit Suisse n’a pas tardé à être annoncée.
Notons que la banque comptait parmi les trente plus importantes banques du monde, et sa chute aurait porté atteinte à la stabilité financière. De ce fait, elle a été rachetée en urgence par UBS, dans le but d’éviter une onde de choc à travers l’ensemble du secteur financier mondial. Une décision qui a été saluée par plusieurs pays et banques centrales, estimant que la fusion allait « contribuer à rétablir des conditions de marché ordonnées ».
Un an après, tout semble aller pour le mieux si l’on se fie aux récentes déclarations de l’Association suisse des banquiers. Celle-ci affirme notamment que les bénéfices consolidés du secteur bancaire suisse ont atteint un pic historique l’année dernière. Elle ajoute également que les volumes de crédit ont augmenté. Les créances hypothécaires, par exemple, ont augmenté de 2,3% pour atteindre 1 179,2 milliards de francs.
Le baromètre bancaire de l’ASB a mené un sondage sur les effectifs dans le secteur bancaire. « Les effectifs totaux ont atteint 93 299 équivalents plein-temps en Suisse, soit 1 280 de plus (+1,4%). Le taux de chômage dans le secteur financier s’est établi à 2,3% », a dévoilé l’ASB.
Des prévisions rassurantes pour 2024
La faîtière a mis à jour ses prévisions annuelles pour le secteur en interrogeant des spécialistes du domaine. Ceux-ci ont affirmé qu’ils « s’attendent à un résultat opérationnel stable pour 2024 ». La marche des affaires, en revanche, pourrait connaître un recul des opérations d’intérêts en raison des baisses de taux décidées par la Banque nationale.
Toutefois, les autres activités devraient compenser « tout ou en partie » ce recul. Les experts s’attendent à une concurrence accrue dans le domaine des crédits aux entreprises émanant des acteurs non bancaires. En outre, les volumes devraient progresser de 5% sur un an pour la gestion de fortune transfrontalière.