Parmi les principaux partis du pays, c’est le Centre qui offre la rémunération la plus élevée à son président. Gerhard Pfister touche environ 100 000 francs par an pour cette fonction. Cette somme place le Centre largement au-dessus des autres formations politiques en matière de traitement salarial. Cette somme inclut le salaire annuel et les éventuels frais annexes, rapporte Blick.
À titre de comparaison, le président du Parti libéral-radical (PLR), Thierry Burkart, percevait en 2023 environ 50 000 francs, frais compris, selon la « Neue Zürcher Zeitung ». Le PLR n’a pas souhaité confirmer ce chiffre, indiquant que son président agit par conviction. Le départ annoncé de Burkart ravive d’ailleurs le débat autour des conditions attachées à cette fonction, notamment la question salariale.
Des partis privilégient des rémunérations modestes
Le Parti socialiste (PS) propose une rétribution plus modeste pour ses deux co-présidents. Mattea Meyer et Cédric Wermuth touchent chacun 35 000 francs par an, assortis de 5 000 francs de frais de fonction.
Chez les Vert-e-s, Lisa Mazzone bénéficie d’un traitement plus élevé que celui de ses prédécesseurs. Elle perçoit un salaire brut de 68 480 francs, en plus de 11 500 francs de frais. Cette rémunération est justifiée par le fait que la présidence constitue son activité principale, et qu’elle ne perçoit aucun revenu lié à un mandat parlementaire. Son prédécesseur, Balthasar Glättli, touchait quant à lui 28 000 francs par an.
Certains présidents exercent sans rémunération
Dans certains cas, la fonction présidentielle est exercée sans rémunération fixe. C’est notamment le cas du président de l’Union démocratique du centre (UDC), Marcel Dettling, qui ne reçoit qu’une indemnité de frais dont le montant reste inconnu. Le parti a supprimé le salaire présidentiel depuis 2009, une décision qui illustre une volonté de s’inscrire dans une certaine rigueur budgétaire ou symbolique.
Du côté des Vert’libéraux, Jürg Grossen ne touche aucun salaire pour sa fonction de président, seulement 2 500 francs annuels pour couvrir ses frais. Interrogé par le média helvétique, il affirme n’assumer cette fonction que pour défendre les valeurs de son parti, et non pour des raisons financières.








