Assurés, employés… Ce que la fusion Helvetia et Baloise signifie pour vous

Helvetia et Baloise fusionnent pour créer un acteur majeur de l’assurance en Suisse. Cette annonce soulève des questions sur ses impacts pour les clients, les employés et l’économie locale.

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Helvetia et Baloise
Assurés, employés... Ce que la fusion Helvetia et Baloise signifie pour vous - © Canva

Helvetia et Baloise envisagent de fusionner pour mieux se positionner face aux grands acteurs du secteur. Avec cette union, la nouvelle entité, baptisée « Helvetia Baloise », pourrait détenir près de 20 % du marché suisse, ce qui en ferait le deuxième plus grand groupe d’assurances du pays, après Swiss Life.

Cette décision est motivée par le souhait de ces deux entreprises de combler leur retard face à des concurrents comme Axa ou La Mobilière, qui dominent largement le secteur de l’assurance en Suisse, notamment en non-vie et en prévoyance.

Le conseiller en placement Jeffrey Hochegger, cité par Blick, souligne que la fusion permettra de renforcer les capacités de croissance des deux sociétés sur différents segments du marché. En unissant leurs forces, elles espèrent combler l’écart important qui les sépare des leaders du secteur, a-t-il précisé dans un entretien relayé par le média.

Quelles conséquences pour les assurés ?

À court terme, cette fusion n’entraînera aucun changement pour les clients des deux compagnies. Comme le précise Thomas Schmuckli, président du conseil d’administration d’Helvetia, les assurés continueront de bénéficier des mêmes contrats, qui seront simplement transférés à la nouvelle entité. Les conditions des contrats resteront inchangées jusqu’à leur expiration ou leur échéance.

Cependant, à moyen terme, des ajustements sont attendus, notamment dans les domaines où Helvetia et Baloise proposent des produits similaires. Il est donc probable que certaines offres soient harmonisées, avec la possibilité que la meilleure des deux propositions soit retenue pour les assurés.

À ce sujet, Helvetia a affirmé qu’aucune modification majeure des conditions financières ne pourrait être effectuée sans l’accord des clients, comme indiqué dans la source.

Réduction des coûts et impact sur les emplois

L’un des objectifs majeurs de cette fusion est de réaliser des économies d’échelle, avec des synergies estimées à 350 millions de francs par an avant impôts. Ces gains d’efficacité pourraient permettre à la nouvelle entité de réduire ses coûts et, potentiellement, de baisser les primes d’assurance pour les clients.

Cependant, les économies réalisées devraient en grande partie bénéficier aux actionnaires sous forme de dividendes accrus, tandis qu’une partie pourrait effectivement se traduire par une réduction des primes, comme l’a précisé Jeffrey Hochegger.

Concernant les employés, les deux sociétés prévoient une réduction significative de leurs effectifs, notamment en raison des doublons existants dans leurs réseaux d’agences et dans les fonctions de support. En Suisse, où les deux groupes possèdent plusieurs agences dans des localités voisines, une consolidation du réseau semble inévitable.

Selon certaines estimations, jusqu’à 2 000 postes pourraient être supprimés à terme, principalement en raison de la numérisation et de l’automatisation des processus. Cette réduction d’effectifs, bien que partiellement compensée par des départs naturels et des retraites anticipées, est un aspect que les employés devront surveiller de près.

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