Le vélo n’est plus un objet banal du quotidien, mais un bien de valeur, désormais très convoité. Les conséquences financières pour les assureurs sont importantes, et les disparités régionales révèlent des zones à risque plus marquées que d’autres.
Les données communiquées par AXA, relayées par Watson, montrent que le montant moyen par vol atteint aujourd’hui 2480 francs, contre 1630 francs il y a quatre ans. Cette augmentation reflète directement la part croissante de vélos électriques dans les foyers suisses. Le préjudice est particulièrement lourd pour ces modèles, car un seul vol coûte en moyenne 3100 francs à l’assurance.
Les vélos électriques, cible privilégiée des voleurs
L’augmentation des indemnisations versées par AXA s’explique par l’évolution du marché du vélo. Les modèles électriques sont devenus très répandus, et donc très convoités. AXA observe que leur valeur élevée en fait des butins lucratifs pour les voleurs. En 2024, près de 9000 vols de vélos ont été enregistrés par l’assureur, qu’il s’agisse de modèles traditionnels ou électriques.
Le montant moyen par vol, toutes catégories confondues, atteint 2480 francs. Cette somme était de 1630 francs en 2020, ce qui illustre une évolution rapide du coût supporté par les assureurs. Dans le cas des vélos électriques seuls, ce montant grimpe à 3100 francs par sinistre, ce qui alourdit considérablement la facture globale.
Une concentration des vols dans certaines régions
Certaines régions suisses se démarquent par une fréquence particulièrement élevée de vols. Bâle-Ville est la zone la plus touchée : un ménage assuré sur 26 y a déclaré un vol. Bâle-Campagne et Genève apparaissent également comme des cantons à forte incidence.
Dans le canton de Genève, les chiffres indiquent une nette augmentation du taux de vols par rapport à l’année précédente. À l’inverse, des cantons comme Soleure et Lucerne enregistrent une baisse. Le Tessin reste le canton le moins touché avec un seul ménage sur 348 concerné, soit un risque treize fois inférieur à celui de Bâle-Ville. Le Valais présente aussi un taux faible, avec un ménage sur 205 ayant déclaré un vol.
AXA, cité dans le média helvétique, indique ne pas pouvoir expliquer précisément ces différences, mais avance deux hypothèses : la proximité des frontières, qui faciliterait l’action de bandes organisées écoulant les vélos à l’étranger, et le caractère cyclable de certaines villes, où la densité de vélos rend leur vol plus aisé.
Un taux de vols stable malgré l’ampleur des pertes
Si les montants versés augmentent, le taux de vols s’est stabilisé en 2024. AXA indique qu’un ménage assuré sur 82 a déclaré un vol de vélo, un chiffre légèrement inférieur à celui de 2023 (un sur 80), mais supérieur à celui des années précédentes.
Cette stabilité du taux global masque pourtant des réalités contrastées selon les cantons. Le fossé entre les zones urbaines et rurales est visible dans les données, et les zones frontalières semblent plus exposées aux réseaux organisés. AXA insiste sur l’ampleur du phénomène, sans disposer pour l’instant d’explications définitives.