Le constructeur chinois BYD arrive en Suisse avec l’Atto 2, ce qu’il faut savoir

Le constructeur chinois BYD s’implante en Suisse avec l’Atto 2, un SUV compact au design soigné et au prix attractif. Malgré ses atouts, son autonomie et sa recharge limitées pourraient freiner son succès.

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BYD Atto 2
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BYD s’attaque à un marché hautement concurrentiel en Europe. Après s’être positionné sur des segments premium et compacts, l’entreprise élargit son offre avec un SUV destiné à un public plus large. L’Atto 2, proposé à un tarif légèrement inférieur à 30 000 euros, vient directement rivaliser avec des modèles tels que le Skoda Enyaq, le Hyundai Kona et le VW ID.3, explique Watson.

Dans cette optique, BYD prépare activement son arrivée en Suisse. Un showroom est en cours d’aménagement à Zurich, dans le quartier de la Bahnhofstrasse, une adresse stratégique qui vise à renforcer la visibilité du constructeur auprès du public suisse. Comme l’indique le média, BYD affiche des ambitions claires et cherche à s’imposer face aux marques européennes déjà bien implantées.

Un SUV au design sérieux et à l’habitacle spacieux

Contrairement à certains modèles chinois au style audacieux, l’Atto 2 adopte une approche plus sobre et conventionnelle. Avec ses 4,31 mètres de longueur, il s’aligne presque parfaitement avec la VW Golf (4,28 mètres). Son avant élancé et son arrière droit lui confèrent une allure classique, tandis que ses bas de caisse marqués renforcent son apparence robuste.

L’un des principaux atouts de l’Atto 2 réside dans son espace intérieur. Grâce à un empattement de 2,62 mètres et une plateforme de type skateboard, il offre un confort appréciable pour les passagers, notamment à l’arrière. Son coffre, d’une capacité de 400 à 1340 litres, le rend parfaitement adapté à un usage familial.

L’intérieur de l’Atto 2 reflète les préférences européennes en matière de finition. Les matériaux utilisés sont sobres mais agréables au toucher, et la console centrale combine un écran tactile avec plusieurs boutons physiques. Le volant conserve des commandes classiques, et les rétroviseurs se règlent via un bouton dédié. En plus de ces éléments ergonomiques, BYD a intégré un pommeau de levier de vitesse, bien que celui-ci ne permette que de passer de la marche avant à la marche arrière.

Le constructeur mise également sur des équipements technologiques avancés. Comme le souligne Watson, l’Atto 2 est doté d’un écran XXL pivotant et d’une interface numérique moderne. Une application de karaoké est même disponible dans les menus, ajoutant une touche ludique à l’expérience de conduite.

Des performances limitées en autonomie et en recharge

Si le design et l’aménagement intérieur de l’Atto 2 séduisent, ses performances électriques suscitent davantage de réserves. Sous le capot, le SUV affiche une puissance de 133 kW (177 chevaux), avec une accélération de 0 à 100 km/h en 7,9 secondes et une vitesse maximale de 160 km/h. Ces chiffres restent respectables pour un véhicule de cette catégorie.

En revanche, l’autonomie constitue un véritable point faible. Avec une batterie de 45 kWh, BYD annonce une portée de 312 kilomètres en cycle WLTP, mais en usage réel, ce chiffre tombe plutôt aux alentours de 250 kilomètres. Un écart notable qui risque de poser problème aux conducteurs recherchant une solution adaptée aux longs trajets.

La recharge est un autre élément décevant. L’Atto 2 ne supporte qu’une puissance maximale de 65 kW sur une borne rapide en courant continu (DC), ce qui allonge considérablement les temps d’attente. Pour une recharge plus efficace, mieux vaut opter pour une Wallbox domestique, où la puissance de 11 kW en courant alternatif (AC) reste dans la moyenne des modèles du marché.

Une riposte déjà envisagée par BYD

Face aux critiques concernant l’autonomie et la recharge, BYD prévoit déjà des ajustements. Une nouvelle version de l’Atto 2, équipée d’une batterie plus grande, sera commercialisée à l’automne. Ce modèle devrait proposer une autonomie avoisinant les 400 kilomètres et une recharge plus rapide, mais son prix risque d’être revu à la hausse.

Par ailleurs, BYD mise sur une production européenne à partir de 2026. Cette initiative permettrait de réduire les coûts en supprimant certains droits de douane, rendant ainsi ses véhicules plus compétitifs sur le marché européen.

Malgré son ascension impressionnante, BYD doit encore faire ses preuves avec l’Atto 2. Comme l’explique la source, ce modèle peine à rivaliser avec certains concurrents mieux positionnés en termes d’autonomie et de rapidité de recharge. Si le constructeur chinois veut convaincre le public suisse et européen, il devra rapidement corriger ces lacunes pour espérer s’imposer durablement.

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