Le vendredi 2 août 2024, la bourse suisse a connu une baisse importante, concluant la semaine sur une note très négative. Les chiffres décevants concernant le taux de chômage aux États-Unis, publiés plus tôt dans la journée, ont eu un impact lourd sur les indices phares du marché helvétique.
Le Swiss Market Index (SMI), baromètre phare de la bourse suisse, a accusé une chute substantielle de 3,59 %, terminant sous la barre des 11 900 points, proche de son plus bas du jour. Cette dégringolade traduit les inquiétudes des investisseurs face à la dégradation de la conjoncture économique outre-Atlantique.
Les données décevantes sur l’emploi américain
Les mauvaises nouvelles en provenance du marché de l’emploi américain ont fait trébucher la bourse suisse. Les chiffres publiés par le Département du travail ont en réalité déçu les investisseurs. En effet, le taux de chômage a grimpé à 4,3 % en juillet, son plus haut niveau depuis 2021, contre 4,1 % le mois précédent. Pire encore, seulement 114 000 emplois ont été créés le mois dernier, bien en deçà des 179 000 attendus. Cela représente 352 000 chômeurs supplémentaires, portant le total à 7,2 millions.
Ce rapport sur l’emploi s’est révélé particulièrement décevant, au point de pouvoir influencer les décisions de la Réserve fédérale américaine. Selon Chris Low, analyste chez FHN Financial, cité par l’AFP, le marché table désormais à 60 % sur une baisse des taux directeurs de 50 points de base en septembre et novembre. Ces chiffres sont nettement plus agressifs que les anticipations précédentes, qui tablaient plutôt sur une baisse de 25 points de base en septembre.
L’inflation stable en Suisse
Sur le plan macroéconomique, l’inflation est restée stable en Suisse en juillet, s’établissant à 1,3 % sur un an, comme le prévoyaient les analystes. Cependant, d’après les derniers chiffres de l’indice des directeurs d’achats (PMI), la situation demeure délicate pour le secteur industriel suisse.
La performance des valeurs boursières suisses
À l’ouverture de la Bourse suisse, ce constat morose se traduisait par une baisse sensible de l’indice vedette SMI, qui cédait 1,9 % à 12 077,30 points. Le SLI chutait de 2,2 % à 1 955,26 points, tandis que le SPI perdait 1,55 % pour s’établir à 16 103 points.
À l’exception notable de Lindt, progressant de 0,7 %, la quasi-totalité des valeurs phares ouvraient dans le rouge. Les plus fortes baisses étaient le fait de VAT Group (-5,6 %), ABB (-4,8 %) et UBS (-4 %). Le géant Novartis (-1,7 %) contribuait également à la morosité du marché, tandis que Nestlé (-0,1 %) et Roche (porteur -0,1 %, bon -0,3 %) s’en sortaient un peu mieux.
Dans le secteur des valeurs technologiques, des entreprises comme AMS Osram (-6,9 %) et U-Blox (-3,0 %) ont enregistré de lourdes baisses. Cependant, Sika (-2,1 %), un acteur majeur du bâtiment, a annoncé une acquisition intéressante. La société a fait l’acquisition de Vinaldom, un fournisseur de produits pour la construction en béton en République dominicaine. Bien que les détails financiers n’aient pas été précisés, cette opération s’inscrit dans la stratégie de développement de Sika sur de nouveaux marchés prometteurs.