La banque suisse UBS a annoncé des résultats exceptionnels pour le troisième trimestre 2025, avec un bénéfice net de près de 2,5 milliards de dollars, marquant une augmentation impressionnante de 74 % par rapport à la même période l’année précédente. Cette performance dépasse largement les attentes des analystes, qui tablaient sur un bénéfice bien inférieur, et reflète la solidité de la banque face à un environnement économique difficile.
En outre, UBS a bénéficié d’une forte activité dans les fusions et acquisitions, ainsi que de la dissolution de provisions pour litiges. Ces résultats témoignent de l’efficacité de la gestion d’UBS, mais la banque reste prudente quant aux perspectives à court terme, évoquant des risques externes susceptibles de perturber les marchés.
Une performance exceptionnelle grâce aux fusions et acquisitions et à la gestion des risques juridiques
UBS a publié ce mercredi ses résultats pour le troisième trimestre : la banque a connu une forte activité dans le domaine des fusions et acquisitions, ce qui a grandement soutenu les résultats de sa banque d’affaires. Les revenus de cette activité ont augmenté de 23 % par rapport au troisième trimestre 2024, atteignant 3,2 milliards de dollars. Cette performance impressionnante a été alimentée par des commissions accrues dans les activités de conseils en fusions et acquisitions, où UBS a su capitaliser sur une vague d’opérations dans un environnement favorable aux grandes transactions.
Le bénéfice net de la banque, qui a atteint 2,5 milliards de dollars, a été renforcé par la dissolution de provisions pour litiges à hauteur de 668 millions de dollars. Ce geste stratégique a permis à UBS de libérer des fonds importants qui avaient été mis de côté pour anticiper d’éventuels coûts juridiques, mais qui n’ont pas été nécessaires. Cette décision a ainsi contribué à l’amélioration des résultats du trimestre et montre la capacité de la banque à gérer ses risques juridiques tout en maximisant ses profits.
Le produit d’exploitation, qui est l’équivalent du chiffre d’affaires de la banque, a augmenté de 3 % pour atteindre près de 12,8 milliards de dollars. Cette croissance témoigne de la solidité de l’activité d’UBS, avec des gains non seulement dans la banque d’affaires, mais aussi dans d’autres secteurs stratégiques, comme la gestion de patrimoine et les services financiers. Les résultats ont largement dépassé les prévisions des analystes, qui tablaient sur un produit d’exploitation de 11,8 milliards de dollars et un bénéfice de 1,1 milliard de dollars.
Une gestion des coûts efficace et une intégration réussie de Credit Suisse
Outre ses solides performances dans les fusions et acquisitions, UBS a également continué de réaliser des économies importantes dans le cadre de l’intégration de Credit Suisse. Durant le troisième trimestre, la banque a réalisé environ 900 millions de dollars d’économies supplémentaires, ce qui porte la réduction totale des coûts à 10 milliards de dollars, soit 77 % de l’objectif de 13 milliards de dollars fixé pour fin 2026. Cette démarche d’intégration s’inscrit dans une stratégie de rationalisation et d’optimisation des coûts, qui vise à faire de la fusion entre UBS et Credit Suisse un succès durable. UBS continue de travailler à l’harmonisation des deux institutions bancaires, avec l’objectif de maximiser les synergies et de réduire les doublons dans ses opérations.
Malgré cette gestion efficace des coûts et des progrès dans l’intégration de Credit Suisse, UBS reste prudent pour le quatrième trimestre. La banque a souligné que les valorisations des actifs sont actuellement élevées, ce qui pourrait poser des risques si les marchés deviennent plus volatils. Elle a également mentionné l’incertitude autour des activités gouvernementales aux États-Unis, qui pourrait retarder les opérations sur les marchés de capitaux, impactant ainsi les performances futures. Cette prudence reflète l’attention d’UBS à ne pas se laisser emporter par ses succès actuels et à garder une vision réaliste de l’avenir.
