Banque Migros : bénéfice net en chute de 10 % sous l’effet des baisses de taux de la BNS

La Banque Migros a connu une baisse de 10% de son bénéfice net en 2024, avec un résultat de 282,1 millions de francs. Cette érosion est principalement attribuée aux baisses de taux d’intérêt décidées par la Banque nationale suisse (BNS), qui ont impacté les revenus d’intérêts de l’établissement. Malgré cette contre-performance, les revenus issus des commissions et du négoce ont montré une belle progression, bien que cela n’ait pas suffi à compenser la perte liée aux taux d’intérêt.

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Banque Migros : bénéfice net en chute de 10 % sous l’effet des baisses de taux de la BNS | Econostrum.info - Suisse

L’année 2024 a été marquée par des défis pour la Banque Migros, qui a dû faire face aux conséquences des baisses des taux d’intérêt opérées par la Banque nationale suisse. Ces décisions ont affecté les revenus d’intérêts, secteur clé pour la rentabilité de l’institution.

Selon le rapport publié par la banque, la réduction des taux d’intérêt n’a été que partiellement répercutée sur la rémunération des comptes clients, mais l’impact sur les opérations d’intérêts a été réel. Le résultat net des opérations d’intérêts a diminué de 6,6 %, s’établissant à 599 millions de francs, une baisse significative qui a pesé sur les résultats financiers de l’institution. Ce recul est aussi visible dans le produit d’exploitation global, qui a diminué de 2,6 %, pour se chiffrer à 806,6 millions de francs.

Diversification des revenus : commissions et négoce en forte hausse

Bien que la Banque Migros ait souffert de la baisse des revenus d’intérêts, elle a enregistré de bonnes performances dans d’autres secteurs. Les revenus des opérations de commissions ont progressé de 15,1 %, atteignant 125,1 millions de francs, tandis que les revenus de négoce ont connu une augmentation de 18,2 %, pour atteindre 73,9 millions de francs. Ces résultats montrent que la Banque Migros a réussi à diversifier ses sources de revenus pour compenser les effets négatifs des baisses des taux. Toutefois, ces hausses n’ont pas suffi à compenser totalement la perte sur les opérations principales. Par conséquent, le produit d’exploitation global a diminué malgré ces résultats positifs dans d’autres secteurs.

Stabilité financière et croissance des créances hypothécaires et dépôts

Le ratio coûts/revenus de la Banque Migros a également connu une dégradation, passant de 47 % à 50,7 %, une perte d’efficacité notable pour l’établissement. Ce chiffre témoigne des pressions croissantes sur la rentabilité de la banque. Néanmoins, la Banque Migros conserve des bases financières solides. Le niveau de ses fonds propres reste supérieur à 20 %, garantissant ainsi une stabilité financière. Cette situation permet à la banque de maintenir une bonne solidité face aux fluctuations du marché et de continuer à garantir la fiabilité et la stabilité pour ses clients.

Par ailleurs, la Banque Migros a vu le volume de ses prêts à la clientèle dépasser les 50 milliards de francs, grâce à une augmentation des créances hypothécaires (+1,2 %) qui atteignent désormais 46,94 milliards de francs. Les dépôts de la clientèle ont aussi progressé de 2,3 %, atteignant 45,71 milliards de francs. Cette augmentation des dépôts et des prêts hypothécaires témoigne d’une certaine confiance des clients envers la banque, malgré les difficultés rencontrées dans d’autres secteurs. En parallèle, le nombre de clients a également progressé de 5,4 %, atteignant 1,18 million, ce qui illustre l’attractivité de la Banque Migros malgré la situation difficile de l’année précédente.

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