Avec cette fusion, Baloise et Helvetia cherchent à consolider leur position sur le marché national tout en étendant leur influence à l’échelle européenne. Le projet, soutenu par les conseils d’administration et certains actionnaires clés, doit encore être validé par les assemblées générales et les autorités compétentes.
Helvetia Baloise, dont le siège sera établi à Bâle, représentera 20 % du marché suisse de l’assurance. Le nouveau groupe opérera également en Allemagne, France, Italie, Espagne, Belgique, Autriche, Luxembourg, ainsi qu’au niveau mondial dans les assurances spéciales. Selon Watson, la fusion se traduira par un volume de primes brutes de 8,6 milliards de francs dans les affaires-vie et de 11,5 milliards dans le secteur non-vie.
Une structure équilibrée et un calendrier précis
L’opération repose sur une parité dans la gouvernance : le futur conseil d’administration comptera 14 membres, répartis également entre les deux entreprises. Thomas von Planta, actuellement président du conseil d’administration de Baloise, sera proposé à la présidence du nouvel ensemble. Fabian Rupprecht, actuel directeur général d’Helvetia, prendra les rênes en tant que CEO.
Les actionnaires de Baloise recevront 1,0119 action nouvellement émise d’Helvetia pour chaque titre détenu. Avant cela, les propriétaires des deux groupes devront approuver la fusion lors d’assemblées générales extraordinaires fixées au 23 mai. La coopérative Patria, actionnaire de référence d’Helvetia avec 34,1 % du capital, s’est déjà engagée à soutenir l’opération.
L’approbation des autorités réglementaires reste également indispensable avant la finalisation de la fusion, attendue au quatrième trimestre de cette année, selon les informations relayées par Le Temps.
Une fusion guidée par la complémentarité et les synergies
La fusion est justifiée par la complémentarité des marchés desservis et la proximité culturelle des deux groupes, qui partagent chacun une histoire de 160 ans en Suisse. Les dirigeants évoquent un fort potentiel de synergies, estimées à 350 millions de francs par an avant impôts. Les coûts d’intégration sont évalués entre 500 et 600 millions de francs, avec une échéance fixée à 2028.
D’après les déclarations publiées par le média helvétique, la nouvelle entité devrait générer davantage de liquidités et sa capacité à verser des dividendes augmenterait d’environ 20 % d’ici 2029.
Les deux entreprises affirment que cette consolidation permettra de créer une plus-value durable pour leurs actionnaires et de renforcer leur position de prestataire européen de services d’assurance et financiers de premier plan.
Des suppressions de postes attendues, mais non chiffrées
La fusion entraînera des réductions d’effectifs dans les régions où les activités se recoupent. Aucune estimation chiffrée n’a été fournie à ce stade. Les deux groupes précisent que ces suppressions se feront dans la mesure du possible par le biais de fluctuations naturelles ou de mesures de retraite anticipée.
Watson précise que ces ajustements d’effectifs seront mis en œuvre progressivement jusqu’à l’année 2029. Les dirigeants soulignent que cette réorganisation est rendue nécessaire pour atteindre les objectifs de synergies et d’efficience visés par la fusion.








