AVS : une 13e rente dès 2026, mais un financement incertain

Alors que les discussions sur le financement de la 13e rente AVS s’intensifient, la Suisse se trouve face à un défi de taille : concilier le renforcement du pouvoir d’achat des retraités et la pérennité de son système de prévoyance.

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AVS : une 13e rente dès 2026, mais un financement incertain | Econostrum.info - Suisse

La Suisse a tranché en faveur d’une 13e rente AVS, qui sera versée dès 2026 aux bénéficiaires de l’Assurance vieillesse et survivants. Ce projet représente un coût estimé à 4,1 milliards de francs par an, une somme qui soulève des questions sur son financement. 

Si le principe de cette prestation supplémentaire est acquis, les modalités de sa mise en œuvre restent floues et suscitent des débats. Gouvernement, partis politiques et acteurs économiques s’opposent sur les solutions envisageables pour assurer la viabilité de cette mesure.

Un coût annuel de 4,1 milliards de francs

Le financement de la 13e rente AVS est au cœur des préoccupations. Selon les premières estimations, cette nouvelle allocation représente 4,1 milliards de francs par an, un montant conséquent qui s’ajoute aux dépenses existantes du système de prévoyance. À l’heure actuelle, plusieurs pistes sont envisagées pour couvrir ces frais, mais aucune décision définitive n’a été prise.

L’AVS repose principalement sur un financement tripartite, incluant les cotisations salariales, la contribution de la Confédération et les recettes de la TVA. L’introduction d’une hausse des cotisations salariales est une solution évoquée, mais elle se heurte à la résistance des milieux économiques et des employeurs. Une augmentation de la TVA pourrait également être envisagée, bien que cette option ait déjà été exploitée pour d’autres réformes récentes.

Le gouvernement devra proposer un plan de financement d’ici fin 2025, afin d’éviter un creusement du déficit de l’AVS, dont la stabilité est déjà sous pression en raison du vieillissement de la population. Certains experts estiment que, sans ajustements, le fonds AVS pourrait se retrouver en difficulté à moyen terme.

Des tensions politiques et économiques

L’adoption de la 13e rente AVS s’accompagne de tensions politiques et économiques. Si les partis de gauche et les syndicats se félicitent de cette avancée en faveur des retraités, la droite et les milieux économiques alertent sur ses conséquences financières. Pour ces derniers, une nouvelle charge sur les employeurs et les travailleurs pourrait fragiliser l’économie et nuire à la compétitivité des entreprises suisses.

Les petites et moyennes entreprises (PME), en particulier, redoutent une augmentation des cotisations sociales qui viendraient alourdir leur masse salariale. Par ailleurs, la Confédération devra clarifier la répartition des efforts entre l’État, les travailleurs et les employeurs, un équilibre qui s’annonce délicat.

En parallèle, certains économistes soulignent que cette 13e rente pourrait stimuler la consommation, notamment chez les retraités aux revenus modestes, et ainsi soutenir l’économie. Toutefois, cette dynamique positive ne suffirait pas à fournir entièrement l’augmentation des dépenses publiques.

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