Une augmentation annoncée des primes maladie prévue en Suisse pour 2026

Les primes maladie augmenteront de 4 % en 2026 en Suisse, une hausse modérée liée à la hausse des coûts de santé et aux déficits hospitaliers.

Publié le
Lecture : 2 min
stéthoscope sur des billets et pièces de franc suisse
Une augmentation modérée des primes maladie prévue en Suisse pour 2026 - © Shutterstock

Les primes maladie en Suisse devraient augmenter en moyenne de 4 % en 2026, selon les prévisions de Comparis. Cette hausse, bien que notable, est moins importante que celles des années précédentes, qui avaient atteint des niveaux particulièrement élevés.

Les primes d’assurance maladie constituent une charge financière majeure pour les ménages suisses. Après plusieurs années marquées par des augmentations importantes, la perspective d’une hausse plus modérée en 2026 invite à mieux comprendre les facteurs à l’origine de cette évolution.

Une hausse plus contenue que les années passées

Comparis prévoit que les primes maladie augmenteront de 4 % en moyenne l’année prochaine. Cette estimation intervient après des hausses successives particulièrement fortes : 6,6 % en 2023, 8,7 % en 2024, et 6 % en 2025.

Cette nouvelle augmentation, bien que significative, est qualifiée par Felix Schneuwly, expert en assurance maladie chez Comparis, comme un « pas vers une vérité des coûts » après ces années de forte inflation des primes.

L’expert souligne que la hausse modérée s’explique notamment par le fait que les caisses-maladie ont retrouvé des réserves suffisantes, ce qui atténue les fluctuations brutales des tarifs.

Les principales causes de la hausse des primes

Plusieurs facteurs expliquent cette nouvelle augmentation des primes maladie. D’abord, la croissance des coûts de la santé continue d’exercer une pression, avec une progression attendue des coûts de 3,4 % en 2026 selon Comparis et le Centre de recherches conjoncturelles KOF.

Cette hausse s’explique en partie par l’extension du catalogue des prestations couvertes par l’assurance de base. Felix Schneuwly évoque notamment l’exemple des injections amincissantes, un ajout récent et coûteux au catalogue des prestations.

Par ailleurs, de nombreux hôpitaux ont accumulé des déficits ces dernières années, ce qui les conduit désormais à réclamer des tarifs plus élevés pour leurs prestations ambulatoires et hospitalières. Enfin, la mise en œuvre de l’initiative sur les soins infirmiers engendre des coûts supplémentaires pour le système de santé.

Le rôle des décisions politiques dans l’évolution des primes

La volatilité des primes observée ces dernières années s’explique aussi par des choix politiques. Entre 2018 et 2022, les réserves des caisses-maladie ont été maintenues artificiellement à un bas niveau, par des réductions imposées par les autorités, ce qui a amplifié les hausses par la suite.

Selon Felix Schneuwly, cité par plusieurs médias, sans ces mesures, les primes auraient augmenté d’environ 3 % par an sur la période récente, au lieu des pics observés. L’expert exprime l’espoir que cette période de forte volatilité prenne fin, et que les assureurs puissent gérer leurs réserves de manière à éviter que chaque variation des coûts entraîne automatiquement une hausse des primes.

Laisser un commentaire

Share to...