Attentions aux arnaques en ligne en Suisse : voici comment démasquer les escrocs

Les cybercriminels redoublent d’ingéniosité pour tromper les consommateurs en ligne, en créant des copies quasi parfaites de boutiques bien connues.

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Arnaque
Attentions aux arnaques en ligne en Suisse : voici comment démasquer les escrocs | Econostrum.info - Suisse

En Suisse, ce phénomène est en constante progression, ciblant notamment les grandes marques locales. Malgré l’augmentation des incidents, de nombreux utilisateurs restent peu conscients des risques liés au hameçonnage, pourtant l’un des cyberincidents les plus signalés dans le pays.

Dieci, Manor et bien d’autres marques suisses ont récemment été victimes de ces arnaques, leurs clients étant redirigés vers de faux sites via des publicités frauduleuses. Mais comment reconnaître les signes avant-coureurs pour éviter de tomber dans le piège ?

Les arnaques en ligne, un phénomène croissant

Les fausses boutiques en ligne ne datent pas d’hier, mais elles sont de plus en plus fréquentes et sophistiquées. Récemment, la célèbre chaîne de pizzas suisse Dieci a vu son image usurpée. Une version frauduleuse de son site, «dIeci.ch», a circulé via des annonces Google, piégeant ainsi des clients peu vigilants. Un simple détail, tel qu’un « I » majuscule dans le nom de domaine, a suffi pour tromper les consommateurs.

Dieci n’est pas la seule marque à avoir été ciblée. À la fin du mois d’août, Manor, la plus grande chaîne de grands magasins en Suisse, a également été victime de cybercriminels. Ces derniers ont copié les sites web et créé de faux profils sur les réseaux sociaux dans le but de collecter des données personnelles et des informations bancaires de leurs clients. Mode Weber, une autre enseigne suisse, a, elle aussi, été utilisée pour vendre de faux vêtements à des prix attractifs.

L’Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) rapporte que 10 007 sites de phishing ont été identifiés l’an dernier, et ce sont principalement les marques suisses reconnues qui sont dans le viseur des escrocs. Parmi elles, la Poste suisse et SwissPass, la plateforme pour l’achat de billets de transport, arrivent en tête.

Une population suisse peu vigilante

Malgré la gravité de ces fraudes, la majorité des consommateurs suisses reste peu concernée par les risques en ligne. Une étude menée par GFS Zurich révèle qu’une personne sur dix a déjà été victime d’une arnaque sur une boutique en ligne ou une plateforme de réservation au cours des cinq dernières années. Cependant, plus de 80 % des sondés avouent ne jamais ou rarement s’inquiéter des fraudes en ligne.

Marc Peter, professeur à la Haute École spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse, insiste sur la responsabilité individuelle des internautes. Selon lui, il est indispensable d’appliquer les mêmes mesures de sécurité sur Internet que dans la vie quotidienne, comme on fermerait la porte de son appartement à clé. En outre, pour éviter d’être victime de ces arnaques, l’OFCS met en avant plusieurs indices à surveiller :

  • Mentions légales absentes ou incorrectes : un site sérieux doit inclure des informations complètes sur l’entreprise.
  • Absence d’options de renvoi : un site qui ne propose pas de retour de marchandises peut être suspect.
  • Nom de domaine inhabituel : des modifications subtiles dans l’adresse web peuvent signaler une arnaque.

Que faire si l’on est victime ?

En cas de hameçonnage réussi, il est important de réagir rapidement. Katja Dörlemann, présidente de la Swiss Internet Security Alliance, rappelle que la première chose à faire est de contacter sa banque et de signaler l’incident aux autorités compétentes. Elle insiste sur le fait qu’il ne faut pas avoir honte d’avoir été victime d’une arnaque, car même les internautes les plus vigilants peuvent être pris au piège.

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