Une nouvelle arnaque, surnommée « Allo maman », fait des ravages en Suisse en s’attaquant directement aux parents pour leur extorquer de l’argent ou des informations bancaires.
Attention, une nouvelle arnaque bien ficelée cible les parents suisses
Les arnaques en ligne et par téléphone ne cessent d'évoluer, avec des méthodes de plus en plus subtiles, utilisant de plus en plus la vulnérabilité émotionnelle des victimes. En effet, les escrocs jouent sur la corde sensible, se faisant passer pour des proches en détresse. L'une des dernières en date, appelée « Allo maman » vise directement les parents.
En Suisse, les escrocs se font passer pour un enfant en détresse, demandant de l'aide à travers un message WhatsApp ou SMS. Les victimes, prises par le stress, agissent parfois sans réfléchir, ouvrant ainsi la porte à des fraudes qui peuvent coûter cher.
« Allo maman », une arnaque bien rodée
Selon le média 20 minutes, l'escroquerie « Allo maman » a vu le jour en 2023, et son principe est simple ; les fraudeurs envoient un message à partir d'un numéro inconnu, se faisant passer pour un enfant en difficulté. Le message typique commence par un appel à l'aide, tel que « Coucou maman, mon téléphone est cassé » ou encore « Hello maman, j'ai perdu mon téléphone ». L'escroc enchaîne rapidement en expliquant avoir un nouveau numéro et sollicite un virement pour résoudre une urgence, généralement financière.
Les victimes, prises par l'émotion et la peur pour leur enfant, réagissent souvent sans prendre le temps de réfléchir. À Zurich, une mère a failli tomber dans le piège après avoir reçu un message alarmant. Elle a cependant décidé d'appeler directement sa fille pour vérifier, évitant ainsi de se faire avoir.
Les parents, une cible sensibles et des arnaques qui se multiplient
Les escrocs misent sur la nature instinctive des parents, souvent accaparés par leur quotidien. À Genève, les autorités confirment avoir vu ce type d'arnaque se développer. Alexandre Brahier, porte-parole de la police genevoise, explique que les fraudeurs adaptent leurs stratagèmes pour toucher émotionnellement les victimes. Ces criminels savent pertinemment que les parents sont susceptibles de réagir rapidement lorsqu'ils pensent que leur enfant est en danger.
En 2023, plusieurs cas ont été signalés en Suisse, bien que ces arnaques restent minoritaires par rapport à d'autres types de fraudes visant des populations plus vulnérables, comme les personnes âgées. Cependant, même des adultes plus jeunes, souvent perçus comme plus méfiants, peuvent tomber dans le piège lorsqu'il s'agit de leurs enfants.
Des conséquences financières importantes
Même si cette arnaque semble simple, les conséquences financières peuvent être lourdes. À Genève, deux personnes ont été escroquées cette année. Une victime a perdu 100 francs, tandis qu'une autre s'est fait soutirer plus de 2 600 francs. À Zurich, les récents cas ont mené à l'arrestation de trois individus, un Suisse et deux Néerlandais, qui avaient incité plusieurs victimes à effectuer des virements bancaires via ce stratagème. Lors des perquisitions, plusieurs milliers d'euros ont été saisis, prouvant que cette méthode peut rapporter gros aux fraudeurs.
Face à cette menace croissante, les autorités recommandent de ne jamais réagir dans l'urgence lorsqu'un message de ce type est reçu. Le meilleur moyen de se protéger est de prendre le temps de la réflexion et de contacter directement l'enfant sur son ancien numéro avant d'agir. Cette simple démarche permet dans de nombreux cas d'éviter une arnaque.
L'Office fédéral de la cybersécurité enregistre environ vingt signalements par mois pour ce type d'escroquerie, mais il est probable que de nombreux cas ne soient jamais déclarés. Certains messages sont même envoyés à des personnes qui n'ont pas d'enfants, ce qui prouve que les escrocs n'ont pas toujours d'informations précises sur leurs cibles et opèrent de manière aléatoire.