Suisse, un des pays les plus riches du monde, mais si peu généreux

Malgré une économie florissante, les Suisses se distinguent par une générosité limitée. En se plaçant 65e sur 142 nations dans le World Giving Index, ils marquent un contraste saisissant avec les pays les plus charitables. Pourquoi une telle frilosité dans un pays aussi prospère ?

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francs suisse dans un porte-monnaie
Suisse, un des pays les plus riches du monde, mais si peu généreux | Econostrum.info - Suisse

La Suisse, reconnue pour son haut niveau de vie et son revenu annuel moyen de 84 500 francs par habitant, se classe pourtant loin des premières places du World Giving Index. Ce classement mondial évalue la générosité à travers trois critères, à savoir l’aide directe aux étrangers, les dons financiers et le bénévolat. Alors que des nations moins riches comme l’Indonésie ou le Kenya brillent par leur engagement humanitaire, les Suisses semblent prioriser leur confort personnel.

Selon le rapport, seuls 45 % des adultes en Suisse ont offert une aide directe à une personne dans le besoin au cours de l’année écoulée. Cela place le pays à la 134e position dans cette catégorie, loin derrière des pays comme le Kenya, où 82 % des adultes se sont montrés altruistes.

Une préférence pour les dons financiers plutôt que l’action directe

Les Suisses semblent plus enclins à faire des dons financiers qu’à offrir leur temps ou leur énergie. Avec 54 % des habitants ayant fait un don en 2024, le pays se positionne au milieu du classement mondial, à égalité avec plusieurs nations européennes. Cette tendance pourrait s’expliquer par une approche pragmatique où l’argent est perçu comme un outil plus efficace pour résoudre les problèmes.

Toutefois, cette propension n’atteint pas les sommets de l’Indonésie, où 90 % des adultes ont effectué des dons. Elle reflète une culture où l’implication personnelle dans les causes sociales reste secondaire.

Bénévolat, un engagement encore marginal

Le bénévolat, souvent perçu comme un indicateur clé de l’implication citoyenne, est également peu pratiqué en Suisse. Seuls 27 % des adultes y participent activement, plaçant le pays encore à la 65e place mondiale, loin des 65 % observés en Indonésie ou des 58 % au Libéria.

Les formes de bénévolat en Suisse se limitent souvent à des clubs sportifs ou à des associations locales, sans véritable impact à grande échelle. À l’inverse, des pays aux ressources limitées mais à la forte solidarité communautaire montrent qu’un engagement volontaire massif est possible, même sans soutien institutionnel important.

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