Les récentes prévisions dévoilées par le groupe bancaire international (UBS) ne sont pas rassurantes. Les économistes ont même baissé leurs attentes pour l’année prochaines.
Les prévisions de croissance de la Suisse revues à la baisse par UBS
Il y a quelques jours seulement, la Banque nationale suisse a procédé à une réduction de son taux directeur, une décision motivée par le recul de l'inflation. Alors que la situation laissait présager que tout était sous contrôle, les nouvelles prévisions de l'UBS viennent changer la donne.
Durant les mois à venir, la croissance économique en Suisse devrait connaître un ralentissement. C'est ce que montrent les récentes estimations des économistes de l'UBS, qui affirment que la situation économique en Europe constitue un véritable frein pour l'économie helvétique.
Une croissance du PIB moins importante que prévu
Dans un communiqué publié par l'ATS, les économistes de la banque UBS ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance de l’économie suisse pour 2025. Alors qu'ils tablaient précédemment sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1,5 %, celle-ci passe désormais à 1,3 %. Quant au PIB ajusté des événements sportifs, il ne devrait progresser que de 1,5 %, alors que les prévisions précédentes suggéraient une croissance de 1,7 %.
Ces chiffres montrent que la situation économique du pays ne risque pas de s'améliorer par rapport à 2024. En effet, les prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour l’année 2024 ont été revues à la baisse en septembre dernier par l’institut de recherche de l'École polytechnique fédérale de Zurich (KOF). Alors que les experts espéraient en juin dernier une augmentation du PIB hors événements sportifs de 1,2 %, ils ont révélé qu'il ne devrait finalement évoluer que de 1,1 %. Quant au PIB incluant de grands événements sportifs, qui devait augmenter de 1,8 %, il n’augmentera finalement que de 1,5 %.
Les prévisions de l'UBS pour 2024 étaient plus basses : l'institut s'attend à une croissance du PIB ajusté des événements sportifs de 1 % et de 1,4 % pour le PIB incluant les événements sportifs.
Le ralentissement dans la zone euro pèse sur la Confédération
Ces prévisions assombries sont dues à la faiblesse économique dans la zone euro. « Une accélération plus faible que prévu de la conjoncture dans la zone euro devrait également retarder la reprise dans l’industrie suisse et donc freiner la croissance suisse en 2025 », estiment les économistes de l'UBS.
C'est la même explication donnée par le KOF en septembre dernier. L'institut de recherche affirme que « la faiblesse économique en Europe, notamment en Allemagne, le partenaire commercial le plus important de la Suisse », devrait entraîner un ralentissement de la croissance économique de la Suisse.