L’intelligence artificielle a fait son entrée sur le marché du travail et a considérablement changé la donne. Une étude a révélé que la Suisse est la plus grande bénéficiaire de cette technologie en Europe, grâce à un immense gain de productivité qui entraînera une augmentation de son PIB. Néanmoins, un nombre conséquent de postes pourrait disparaître dans les années à venir.
L’intelligence artificielle menace 8% des emplois : les femmes sont particulièrement touchées
Selon une récente étude internationale scandinave, la Suisse se trouve dans une position idéale pour exploiter le potentiel de l'IA. Si elle réussit à maximiser cette opportunité, dans seulement 10 ans, elle verra son produit intérieur brut croître plus que celui de ses pays voisins. L'étude a également révélé que près de 8 % des emplois pourraient en effet être amenés à disparaître.
L'intelligence artificielle pourrait entraîner une hausse de 11 % du PIB
Cela fait maintenant quelques années que l'intelligence artificielle a pris une place importante dans nos vies. Alors que certains la redoutent, d'autres cherchent à en tirer profit. C'est le cas du cabinet de conseil scandinave Implement, qui estime que si la Suisse exploite pleinement le potentiel de l'intelligence artificielle, elle pourrait en bénéficier grandement.
En effet, l'introduction de l'IA générative permettrait au pays d'augmenter son produit intérieur brut de 80 à 85 milliards de francs en l'espace de dix ans, soit une hausse de 11 %. L'étude affirme également qu'aucun autre pays européen n'a un potentiel aussi élevé que la Suisse. En comparaison, la hausse du PIB ne serait que de 9 % en Belgique ou au Luxembourg.
Les professions féminines particulièrement touchées
Cette croissance est due au gain de productivité des professionnels grâce à cet outil. Mais, cela pourrait menacer certains métiers en les rendant obsolètes, selon l'étude. Pas moins de 8 % des emplois pourraient disparaître dans les années à venir, soit environ 400'000 postes.
Parmi les domaines qui seront impactés figurent : l'enseignement, le secrétariat, le marketing, la communication, ainsi que les centres d'appel. L'étude explique que ces emplois sont plus susceptibles d'être automatisés. D'ailleurs, les femmes seront particulièrement touchées, car elles occupent une plus grande proportion de postes dans ces catégories.
Mais pour l'expert Martin Thelle, la situation n'est pas désespérée, tant que « La Suisse peut réintégrer sur le marché du travail les personnes dont les emplois seront perdus à cause de l'IA ». En revanche, les métiers peu affectés comprennent les métallurgistes, les mécaniciens et le personnel de nettoyage. Ces professions ne peuvent pas être concurrencées par l'intelligence artificielle, et les employés ne pourront pas en tirer profit.