L’âge auquel les Suisses commencent à se sentir vieux passe à 80 ans

Photo de Sarah Talbi, une jeune femme aux cheveux longs et châtains, portant des lunettes et un haut noir à manches courtes avec des détails en dentelle. Elle sourit légèrement et se tient devant un fond uni de couleur corail vif.
Par Sarah Talbi Publié le 27 août 2024 à 14h32
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L’âge auquel les Suisses commencent à se sentir vieux passe à 80 ans - © Econostrum.info

La perception du vieillissement a radicalement changé en Suisse, où les séniors se sentent jeunes de plus en plus longtemps. Une étude récente de l'Office fédéral de la statistique (OFS) révèle que les Suisses commencent à se sentir vieux seulement à 80 ans.

Toutefois, le vieillissement de la population suisse s'accompagne d'une diversité croissante des modes de vie des seniors. Si la plupart vivent bien, certains restent confrontés à des défis, notamment la pauvreté et les inégalités sociales.

Un sentiment de vieillesse repoussé à 80 ans

Les résultats de la deuxième édition du « Panorama de la société suisse » montrent un changement dans la perception du vieillissement. Là où, dans les années 1990, la population suisse commençait à se sentir vieille dès 69 ans, ce sentiment est désormais repoussé à environ 80 ans. Cette évolution s'explique par l'allongement de l'espérance de vie et l'amélioration des conditions de vie des seniors.

En outre, les seniors suisses ne se contentent plus de vivre plus longtemps, ils vivent également mieux. En effet, ils sont en meilleure santé, plus actifs et mieux formés que les générations précédentes. Beaucoup participent à des activités bénévoles, tant formelles qu'informelles, renforçant ainsi la cohésion sociale. Cette implication sociale montre à quel point le vieillissement peut être une période de vie productive et enrichissante.

Des seniors suisses actifs, mais confrontés à des défis

Toutefois, l'allongement de l'espérance de vie n'est pas sans défis. La population des 80 ans et plus, qui connaît la plus forte croissance, fait face à une réalité différente. À cet âge, les problèmes de santé et la perte d'autonomie deviennent plus fréquents. Le vieillissement ne se vit donc pas de la même manière pour tous. En effet, il existe une grande diversité des situations de vie, influencée par des facteurs comme le sexe, l'origine sociale ou encore le parcours migratoire.

Cette diversité se reflète également dans les inégalités sociales. Si la majorité des seniors vivent dans de bonnes conditions, certains sont confrontés à la pauvreté. Les revenus issus de l'assurance vieillesse (AVS) ne suffisent pas toujours à couvrir les besoins essentiels, surtout pour les ménages dépendant uniquement du premier pilier. Le niveau de formation, le type de ménage et la nationalité jouent un rôle important dans ces disparités, exacerbant les inégalités en matière de santé et d'espérance de vie.

L'évolution des soins aux personnes âgées

Dans ce contexte de vieillissement et de diversification, les modalités de prise en charge des personnes âgées évoluent. Les soins institutionnels, traditionnellement assurés par les établissements médico-sociaux (EMS), sont de moins en moins privilégiés au profit des soins ambulatoires et des structures intermédiaires, telles que l'accueil de jour ou de nuit et les appartements adaptés pour les seniors. Cette tendance reflète une volonté accrue de maintenir les personnes âgées à domicile le plus longtemps possible.

Néanmoins, cette évolution n'est pas uniforme à travers la Suisse. Les disparités régionales et cantonales dans l'offre de soins et dans la gestion des besoins des personnes âgées sont marquées, soulignant l'importance d'une approche personnalisée et adaptable pour répondre aux défis du vieillissement.

Une participation sociale encore active

Malgré les défis, les seniors suisses continuent de jouer un rôle actif dans la société. Près d'un quart des 65 à 74 ans, et environ un dixième des plus de 74 ans, s'engagent dans des activités bénévoles organisées au sein d'associations ou d'institutions. En outre, de nombreuses personnes âgées participent à des formes de bénévolat informel, notamment en aidant d'autres personnes âgées ou en s'occupant de leurs petits-enfants.

Cette participation sociale est étroitement liée au niveau de formation et aux ressources financières des individus, soulignant une fois de plus les inégalités qui persistent parmi les seniors. Toutefois, l'augmentation des offres de formation continue, d'activités sportives et d'engagements citoyens montre une société qui valorise et soutient l'implication des personnes âgées.

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