La question des Transports publics genevois (TPG) continue à faire couler de l'encre. Jeudi dernier, un référendum contre le droit réservé au Conseil d'État de fixer le prix du billet de bus a été déposé. Les auteurs du référendum expriment leur crainte de voir les tarifs des transports flamber.
Jusqu'à présent, la grille tarifaire des TPG est déterminée par les députés. Toutefois, depuis quelque temps, l'Exécutif a exprimé sa volonté de prendre le contrôle et de gérer les prix des transports publics. Cette modification de loi, votée par la majorité parlementaire de droite, est considérée comme un "moyen d'augmenter les prix".
Un texte réunissant près de 8000 signatures
La décision du Grand Conseil d'offrir la possibilité à l'Exécutif cantonal et aux Transports publics genevois (TPG) de déterminer les prix des billets et abonnements ne passe pas. Des parties de gauche et le Mouvement citoyens genevois (MCG) allient leurs forces et s'opposent à l'autonomie des TPG dans la fixation des tarifs par le biais d'un référendum.
Le texte, déposé jeudi, est muni de 7936 signatures (avant vérification). Il devrait être soumis à votation le 24 novembre de cette année. Il convient de préciser que la décision votée par la droite a pour but « d'augmenter les prix, sans possibilité de lancer un référendum », dénonce le député Matthieu Jotterand.
« Alors que tout est cher à Genève, il est vital de garantir l'accès aux transports publics à des prix raisonnables. Via les députés, le peuple contrôlait les tarifs, il doit pouvoir continuer à le faire », ajoute François Baertschi, président du MCG.
Les Transports publics genevois gratuits pour les moins de 25 ans
Il convient de rassurer que le référendum de la gauche et du MCG n'affecterait pas la gratuité des transports pour les jeunes, votée plus tôt dans l'année. En effet, le Grand Conseil a voté fin mai dernier la gratuité de l'abonnement aux transports publics pour les moins de 25 ans.
Ces derniers pourront alors prendre le bus, le tram, le Léman Express ou encore les Mouettes genevoises gratuitement. L'abonnement Unireso, qu'il soit mensuel ou annuel, sera gratuit « jusqu'à 24 ans révolus ». Précisons qu'il y a un seuil de revenu pour bénéficier de cette gratuité, et pour l'instant, l'État reste discret sur le montant.
Par ailleurs, les résidents genevois et ceux en formation dans le canton sont les concernés par la gratuité. Le texte de loi prévoit également « un rabais de 50 % sur l'abonnement Unireso pour les retraités et les personnes à l'assurance invalidité (AI) ».